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Boulot à l’islandaise ; transformer le CO2 en roche


Vendredi 10 juin 2016 à 10 h 46 - Les innovations pour contrer la pollution abondent. Des feuilles bioniques aux plastiques comestibles, les plus récentes technologies offrent tout un univers de possibilités pour tenter d’améliorer l’état de notre environnement. Cette fois, c'est une équipe en Islande qui suggère une nouvelle méthode de diminuer les émissions de CO2 ; il suffit de le transformer en roche !


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Comment un gaz invisible et volatile peut-il se transformer en quelque chose d’aussi dur et concret que la roche ? Il ne suffit en fait que de quelques ingrédients, dont l’un se retrouve justement en grande quantité en Islande.

Dans les faits, l’Islande produit très peu de CO2 (la principale centrale Hellisheidi produit environ 40 000 tonnes, comparativement à 5 milliards de tonnes pour les États-Unis). La majorité des émissions proviennent de la production d’énergie géothermique et de la vapeur « volcanique » utilisée pour alimenter les centrales. Cela n’a pas empêché la compagnie Reykjavik Energy de mettre sur pied le projet CarbFix. Le but : rediriger et emmagasiner une partie des émissions de CO2 et de gaz toxique dans le sol, 400 à 800 mètres sous la surface.

Le procédé en soit n’est pas nouveau ; plusieurs tests ont été réalisés afin d’emmagasiner l’excès de dioxyde de carbone dans le sol. Le choix des sites d’enfouissement utilisés jusqu'à maintenant, généralement des puits de pétrole désaffectés, dépend principalement de l’imperméabilité de la roche afin de contenir le gaz, ce qui comporte des risques de fuites et d’échappement. Le projet CarbFix a poussé l’idée encore plus loin. L’équipe a injecté les déchets de CO2 dans le basalte (un type de roche volcanique) avec de l’eau afin de créer une solution légèrement acide. En l’espace de quelques mois seulement, la solution crée une réaction chimique avec les minéraux contenus dans le basalte, transformant ainsi le CO2 en calcaire.

L’équipe, composée de représentants de Reykjiavik Energy et de scientifiques provenant de plusieurs universités incluant celles de Southampton en Angleterre et de Columbia à New York, a donc réussi à emmagasiner le CO2 de façon stable et permanente grâce à ce procédé extrêmement rapide. En effet, ils ont découvert que 95 % des 220 tonnes de dioxyde de carbone s’étaient calcifiés.  

La technologie est prometteuse bien qu’en ce moment peu rentable. Des grandes quantités d’eau sont requises et les installations pour la capture des émissions, coûteuses. Le projet pilote s’étant avéré un succès, Reykjiavik Energy procède déjà à l’enfouissement de 5 000 tonnes de CO2 par année et prévoit doubler la quantité.


Sources: Washington Post | BBC

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