Vortex polaire déformé, un symptôme des changements climatiques?
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Jeudi 26 février 2015 à 14 h 30 - La rigueur des deux derniers hivers au Québec fait beaucoup jaser, surtout dans un contexte où l’on parle de réchauffement planétaire. Un des grands responsables de cette situation serait la déformation du vortex polaire, une conséquence directe du réchauffement de l’Arctique.
En fait, en météo, on préfère utiliser le terme changements climatiques, puisque les variations climatiques extrêmes sont le premier symptôme du réchauffement. Par exemple, pendant que les sécheresses de la Californie s’aggravent, le vortex polaire tend à se déformer et plonger certaines régions –dont le Québec en 2014 et 2015- au cœur d’hivers froids.
On peut aussi inclure le froid dans le Midwest américain, ainsi que la succession de tempêtes de neige plus extrêmes dans le nord-est des États-Unis dans l’équation.
Au lieu de former une masse ronde, on voit sur la photo une masse d’air froid difforme. Cette déformation du vortex polaire n'est pas habituelle. (Image: National Oceanic and Atmospheric Administration)
Le pôle Nord perd le contrôle du froid
Un des facteurs affectant cette déformation du vortex polaire est la différence de températures entre les latitudes méridionales et le pôle Nord, par exemple.
Lorsque la différence de température entre l'Arctique et les latitudes moyennes devient plus faible, les vents dominants (courants-jets), qui circulent d’ouest en est, s’affaiblissent. Ceci contribue à créer une circulation du nord au sud dans le courant-jet, perturbant ainsi la circulation naturelle lorsque les vents dominants sont forts.
Lorsque le contraste est moins important, les vents dominants assument moins bien leur rôle de barrière. On se retrouve donc avec une masse d’air arctique –vortex polaire- plus disparate.
En janvier 2014, selon une image de la NOAA, on a pu voir un vortex polaire déformé, ce qui n’est pas typique. La communauté scientifique surveille avec attention cette nouvelle dynamique des courants-jets, qui mèneront inévitablement à plus de sécheresse, de vagues de froid extrême et des précipitations extrêmes en Amérique du Nord. Mais l’étude des courants-jets est complexe et « récente », puisqu’on a découvert sa dynamique depuis seulement 75 ans.
On se demande alors encore de quelle façon ils réagiront aux variations climatiques. Deux évidences demeurent cependant : le pôle Nord et l’Antarctique perdent de la glace. Reste à voir maintenant le niveau d’impact sur notre climat. Mais les gens qui rêvaient de voir l’hiver disparaître du Québec seront déçus. Qui sait? Les hivers très froids pourraient se multiplier au cours des prochaines années…
SOURCE: The Conversation | NOAA
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