Le pire épisode de tornades de l’histoire du Québec
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Mercredi 25 avril 2018 à 14 h 25 - C’est confirmé, le Québec a connu la pire éruption de tornades de son histoire. Des chercheurs de l’Université Western, à London, en Ontario, ont réussi à établir qu’au moins onze tornades ont eu lieu le 18 juin 2017. C’est la première fois que l'on compte (officiellement) autant de tornades en une seule journée.
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Lors de la première enquête, Environnement Canada avait confirmé au moins quatre tornades lors de cette journée que l’on soupçonnait déjà comme étant la plus violente de l’année, voire de l’histoire météo récente du Québec.
Pour réussir à mieux évaluer l’ampleur du phénomène, les spécialistes ont utilisé une imagerie satellite très avancée afin de détecter l’impact des tornades dans une zone couvrant plus de 400 km, dont plusieurs secteurs isolés et inhabités.
La pire tornade de cet épisode historique a été celle de Sainte-Anne-du-Lac, classée désormais comme une EF-03 (vents variant de 225 à 265 km/h), avec un couloir de dévastation évalué à environ 30 km et un diamètre de 1300 mètres. L’autre plus importante est celle d’Hébertville, classée EF-2.
EN VIDÉO: VOYEZ LES PREMIÈRES IMAGES ET ANALYSE DES PREMIERS ÉVÉNEMENTS DE JUIN 2017:
Une analyse plus précise
En temps normal, les spécialistes d’Environnement Canada se déplacent sur les lieux pour observer la disposition des dommages. Les endroits sont généralement signalés par des témoins ou des résidents.
Cependant, le nombre de tornades est souvent sous-évalué en raison de la superficie du territoire québécois, souvent inhabité dans le nord. En ajoutant l’analyse satellite aux observations sur le terrain et aux images prises lors de vols d’aéronefs, le portrait est désormais plus complet.
« Plusieurs Canadiens ne réalisent pas que des tornades intenses ont lieu dans les régions situées dans le nord du pays. Le but de notre projet est d'en identifier le plus possible afin que nous puissions mieux définir le véritable risque », explique Greg Kopp, professeur et chercheur pour le projet Northern Tornadoes.
L’étude complète du 18 juin 2017 a également été réalisée en collaboration avec Joanne Kennell et Emilio Hong, du département de génie civil et environnemental de l’université ainsi que David Sills, d’Environnement Canada.
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