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Le myriophylle en épi est une plante envahissante qui prolifère dans les cours d’eau. Si sa propagation est majeure, les propriétaires riverains peuvent s’attendre à perdre jusqu’à 16 % de la valeur de revente de leur maison ou chalet.
ENVIRONNEMENT - PLANTES ENVAHISSANTES

Une propriété perd 16 % de sa valeur à cause d'elle


Joey Olivier
Chef contenu éditorial - MétéoMédia

Lundi 18 juin 2018 à 10 h 11 - Le myriophylle en épi (souvent surnommée la « plante zombie ») est une plante envahissante qui prolifère dans les cours d’eau. Si sa propagation est majeure, les propriétaires riverains peuvent s’attendre à perdre jusqu’à 16 % de la valeur de revente de leur maison ou chalet.


À lire également : Cette plante malfaisante infeste une région du Québec


Cette plante a été introduite au Québec vers 1927 et elle pousse dans les étangs, les lacs et les rivières. Elle se développe grâce à des racines, mais elle a l’apparence d’un tapis flottant à la surface de l’eau.

Elle se trouve surtout dans les régions de l’Outaouais, des Laurentides et de l’Estrie. Cette plante nuisible est très difficile à éradiquer puisque les racines lui permettent de survivre durant l’hiver et de repousser une fois la chaleur de retour au printemps. Les colonies vont donc continuer à s’étendre.

Photo : Gabrielle Côté

Un facteur de dépréciation immobilière

Les impacts négatifs de cette plante touchent surtout les usagers des plans d’eau. « Personne n’est très intéressé à aller se baigner dans un lac envahi par le myriophylle. Ça rend la navigation de plaisance plus difficile. Et elle a un mauvais effet sur la valeur des propriétés », décrit Claude Lavoie, biologiste et professeur à l’Université Laval. Les études sur le sujet varient, mais selon l’endroit et l’ampleur de la propagation, la valeur des résidences situées autour de lac infecté peut diminuer de 1 % à 16 %. Au moins quatre études ont été menées sur la question aux États-Unis, dont une dans l’État du Vermont.

« Lorsque vous voyez que le lac est envahi de plus de 40 % par des végétaux, ça peut être par le myriophylle ou une autre plante. Et là les acheteurs commencent à être de moins en moins intéressés », commente M. Lavoie. Quant aux conséquences sur l’environnement, elles ne sont pas encore assez documentées, mais certains spécialistes soutiennent que la myriophylle pourrait nuire à certains poissons ou d’autres végétaux.

Photo : Gabrielle Côté

Relation étroite avec la navigation

La forte présence de cette plante a un lien direct avec le niveau d’achalandage sur un cours d’eau. Plus la navigation est importante, plus les risques de propagation sont élevés, notamment près des rampes de mise à l’eau.

« C’est la meilleure façon de prédire la présence de myriophylle, car les bateaux, lorsqu’ils se déplacent d’un lac à l’autre, s’ils n’ont pas été bien lavés, peuvent transporter des fragments de tiges. Ces fragments s’enracinent et vont former de nouvelles colonies et être en cause dans une nouvelle invasion dans un lac », ajoute le biologiste. Éradication difficile et dispendieuse L’éradication de cette plante est loin d’être évidente, et ce, même s’il existe des méthodes efficaces pour le faire. C’est surtout une question de coûts.

« C’est assez rare qu’on y parvienne complètement. Je ne connais qu’un seul exemple en Amérique du Nord où on est parvenu à éradiquer le myriophylle et il a fallu y mettre le prix. Ce que la majorité des gens font, c’est d’invertir dans des méthodes pour garder les populations à un niveau acceptable », confie Claude Lavoie.

À titre d’exemple, le cas unique auquel le biologiste fait référence est celui du lac Walsh, dans l’état de Washington, où il a fallu sept ans de travail, avec des plongeurs, afin d’éradiquer 0,25 hectare (2500 mètres) de superficie. Coût de l’opération : 138 000 dollars US. Alors, imaginez le coût pour effectuer une opération massive sur une superficie aquatique encore plus vaste !

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