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Lutter contre le pissenlit est inutile. Voyez pourquoi.


Joey Olivier
Chef contenu éditorial - MétéoMédia

Lundi 30 avril 2018 à 11 h 09 - Le pissenlit figure au sommet de la liste des plantes les plus détestées au Québec, mais également au Canada et aux États-Unis. L’origine de cette mauvaise réputation est reliée à sa couleur jaune. Sauf que dans les faits, son impact n’est pas néfaste sur l’environnement. Elle est seulement une grande mal-aimée et une cible de choix pour les compagnies d’herbicides.


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Le pissenlit est une vieille plante introduite autour du 17e siècle fort probablement pour ses propriétés médicinales ou alimentaires (oui, on peut manger le pissenlit!). Il s’agit d’une plante très opportuniste qui pousse dans des endroits ouverts, mais aussi à l’ombre.

« Un plant peut produire de 2000 à 3000 semences par année. Quand on a un champ très infesté, on parle de semences en terme de millions ! Même de centaines de millions », décrit Claude Lavoie, biologiste et professeur à l’Université Laval.

Cette mauvaise herbe est reconnue en agriculture, mais dans les faits, elle n’a pas un pouvoir si dévastateur. « Sur l’environnement en tant que tel, il n’y a pas de grands impacts. On pense surtout aux pelouses. Qui pour des raisons plus ou moins claires est devenu l’ennemi à abattre. On peut discuter longtemps de l’aspect esthétique. Quand c’est en fleur, ce n’est pas si mal, lorsque c’est en fruit c’est moins intéressant », indique le spécialiste.

De plus, sachez que son éradication est pratiquement impossible tellement cette plante est prolifique. D’ailleurs, aux États-Unis, la lutte contre cette plante aurait commencé au début des années 1900. On estime (selon des chiffres de 2011) que les Américains dépensent environ 1,5 milliard de dollars pour la lutte aux mauvaises herbes des pelouses.

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L’obsession de la pelouse verte

On ne peut parler de cette plante sans aborder l’obsession de la pelouse verte. Le mythe du gazon parfait s’est développé au cours des dernières décennies. En réalité, une pelouse ne devrait pas être constituée d’une seule espèce d’herbes ou de plantes. L’absence de variété n’est pas forcément très saine pour la pelouse.

« On peut en enlever quelques-unes, mais il faudrait aussi revoir notre conception de la pelouse. En avoir des plus saines et diversifiées. Un peu moins verte aussi », fait-il valoir.

D’ailleurs, le concept d’« écopelouse » a vu le jour il y a quelques années. Il s’agit d’une approche favorisant une bonne variété de graminées, de légumineuses et d’herbes basses. La meilleure biodiversité réduirait la consommation d’eau et de pesticides du sol, aidant indirectement à enlever de l’espace aux pissenlits.

Le pissenlit s’est transformé en un symbole, particulièrement pour les entreprises qui vendent des herbicides ou des produits pour tuer les mauvaises herbes. « C’est un bon vendeur ! Il est jaune, facile à voir, il est difficile à arracher et presque impossible même à s’en débarrasser. C’est donc très bon pour les ventes », commente M. Lavoie.

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Un ami des changements climatiques

Si vous rêvez d’un gazon parfaitement vert, sachez que le pissenlit profitera des impacts des changements climatiques au Québec et en Amérique du Nord.

« Des tests en laboratoire ont montré qu’une atmosphère avec deux fois plus de dioxyde de carbone (hausse du CO2) fera en sorte que les pissenlits vont fleurir davantage et vont produire deux fois plus de fleurs et au moins un tiers de plus de semences », conclut Claude Lavoie.

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