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Cette plante malfaisante infeste une région du Québec


Joey Olivier
Chef contenu éditorial - MétéoMédia

Mercredi 16 mai 2018 à 11 h 47 - La berce sphondyle, aussi appelée berce commune, est désormais considérée comme un ennemi à combattre dans le Bas-Saint-Laurent. Cette plante extrêmement envahissante peut brûler la peau, en plus d’envahir complètement des milieux, qu’ils soient ruraux ou au cœur d’une ville.


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Au Québec, on a observé depuis 10 ans une hausse fulgurante de sa prolifération dans le Bas-Saint-Laurent. En fait, le nombre de brûlures le plus important a été répertorié dans le secteur de La Matapédia.

Les foyers d’invasions sont aussi à Amqui, Val-Brillant et Québec. Elle est souvent confondue avec la berce laineuse ou la berce du Caucase (en raison de la brûlure). Lorsque la peau entre en contact avec la sève et qu’elle est par la suite exposée au soleil, la réaction chimique sera une brûlure qui dans certains cas sera « assez sévère ».

D’un point de vue environnemental, cette plante prendra la place de toutes les autres lorsqu’elle s’installe, et ce, dans tous les types de milieux (forêts, rives, champs, pelouses, friches, urbains, parcs, etc.).

Dans le cas du Bas-Saint-Laurent, le problème majeur est qu’elle se développe dans des espaces publics comme les parcs, le long des pistes cyclables, les cours privées, les accès à la rivière, les sentiers de VTT et autres.

Berce commune mddelcc.JPG

C’est une raison qui a poussé les autorités à mandater l’organisme du bassin versant à tout faire pour mieux la contrôler.

« Ça peut empêcher le monde de passer la tondeuse ou le fouet. Les accès aux rivières peuvent être complètement couverts de berce. Ce qu’on remarque aussi de plus en plus, c’est que ça commence à entrer dans les champs des agriculteurs », explique Marie-Camille St-Amour, technicienne et biologiste pour l’organisme de bassin versant Matapédia-Restigouche.

En 2017, l’organisme du bassin versant a été mandaté par le Centre de santé et de services sociaux de la région pour poser des actions dans les milieux publics. On dit mieux contrôler puisque les autorités ont littéralement lancé la serviette sur la possibilité de l’éradiquer complètement.

« On est plus en contrôle. On ne parle pas du tout d’éradication, il y en a énormément. On essaie de travailler dans les milieux publics pour limiter les brûlures. Nos actions cet été vont surtout avoir pour but de limiter l’expansion. Donc on va essayer de contrôler les colonies situées en périphérie », ajoute Mme St-Amour.

Berce commune Organisme de bassin versant Matapédia-Restigouche 2.jpg

D’ailleurs, l’organisme manque actuellement de fonds pour mener des opérations de contrôle de plus grande envergure. La biologiste souhaite également que des études plus approfondies soient effectuées afin de comprendre les raisons expliquant sa prolifération dans ce secteur.

« On ne sait pas pourquoi elle a développé son caractère envahissant ici. Mais on sait qu’elle est dans la vallée depuis longtemps (environ 60 ans). On aurait besoin d’une étude universitaire pour élucider tout ça », conclut Marie-Camille St-Amour.

Selon Claude Lavoie, biologiste et professeur à l’Université Laval, l’évolution très localisée de la plante dans le Bas-Saint-Laurent explique en partie cette situation unique au Québec. « Les populations ont dépassé la phase durant laquelle la masse critique d’individus est franchi », dit-il.

Berce commune champs Organisme de bassin versant Matapédia-Restigouche.jpg

Que faire si on la voit?

Avant toute chose, si vous croyez avoir vu la berce sphondyle, sachez qu’elle peut être confondue avec la berce laineuse qui lui ressemble beaucoup. La période parfaite pour la lutte est en mai puisque les tiges ne sont pas trop matures, donc plus faciles à arracher à l’aide d’une pelle.

Il faut évidemment bien se protéger avec des gants, des pantalons, des manches longues et même des lunettes, car si la sève vous touche, vous êtes exposé à une brûlure.

2017 berce Captive Organisme de bassin versant Matapédia-Restigouche.jpg

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