Quelque chose ne tourne pas rond... partout dans le monde !

Généralement, le mois de juillet est le plus chaud dans une année. Cependant, en 2019, la chaleur extrême n’a fait qu’à sa tête : records absolus, pôles anormalement chauds et canicules généralisées.


Le sixième mois de 2019 a été le juin le plus chaud jamais enregistré en 140 ans de compilation de données météo.

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Le début de l’année, de janvier à juin, s’est classé au deuxième rang des températures les plus élevées de l’histoire.

Des records absolus partout dans le monde

Le début de l'année a été particulièrement chaud sur le sud du continent africain, si bien que l'Angola a enregistré un maximum de 41 °C, sa nouvelle marque à battre. Bien que ce soit l'été de novembre à mai dans cette partie du globe, la normale de février se situe autour de 28 °C pour Luanda, la capitale de l'Angola.

En juin, l'Europe était sous l'emprise d'une intense canicule qualifée d'historique par les autorités. La France a enregistré sa température la plus élevée de son histoire avec un 46 °C. C'est le même scénario pour la principauté d'Andorre avec un mercure de 39,4 °C. Cette canicule a causé plusieurs décès dans cette portion du globe.

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Le Québec a fait exception pour les six premiers mois de 2019 en enregistrant des températures anormalement basses, juin étant le neuvième consécutif sous les normales.

Les pôles fondent rapidement

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Ces records de hauts maximums se sont étendus jusque dans le cercle polaire arctique. En effet, Alert, au Nunavut, a enregistré un mercure de 21 °C en début juillet. Il s'agit de la température la plus élevée jamais enregistrée au-delà de 80° nord. Au Groenland, la tendance du mois de juin a de quoi alarmer les plus climatosceptiques : certaines journées, le mercure s'est situé à plus de 25 °C des normales de saison.

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Sans surprise, cette chaleur a causé une fonte plus importante des glaces, autant au pôle Nord qu'au pôle Sud. En juin, 45 % des glaces du Groenland avaient fondu, une superficie record pour un mois de juin. C'est habituellement en juillet qu'on assiste à une fonte plus importante. Pour l'ensemble de l'Arctique, on parle d'une perte de 10,5 % de plus que la moyenne annuelle. À l'autre pôle, cette donnée est plutôt de l'ordre de 8,5 % en dessous de la moyenne de 1981 à 2010.

Une canicule généralisée aux États-Unis

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Ce n'est pas une coincidence si le Québec est aux prises avec un juillet caniculaire : les deux tiers des États-Unis sont affectés par une canicule, de l'Oklahoma jusqu'en Nouvelle-Angleterre. Dans les pires journées, le mercure pourrait dépasser les 37 °C pour les secteurs touchés, une marque prévue pour trois jours consécutif à Austin, au Texas. En Arizona, les températures pourraient se chiffrer au-delà de 45 °C. Le maximum moyen pour un mois de juillet est de 41 °C pour cet État. On parle donc d'une vague de chaleur pour ces secteurs.

En route vers un juillet record

Les 15 premiers jours de juillet ont aussi suivi la tendance et ont été anormalement élevés, et ce, pour l'ensemble du globe. Si le Québec n'a pu contribuer aux records élevés des premiers mois de l'année, il pourra certainement y mettre son grain de sel pour juillet. La province y a enregistré des températures d'environ 2 °C au-dessus de la normale jusqu'à présent.

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Si cette tendance se maintient, juillet 2019 deviendrait le mois le plus chaud jamais enregistré depuis la compilation des données météo.

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