Le Québec, une des pires anomalies au monde en mars

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Le globe vient de vivre un des mois de mars les plus chauds de son histoire. Le Québec est toutefois un cas particulier.

Le Québec est sous les normales saisonnières depuis le mois d'octobre. Sept-Îles a même fracassé des records de froid quotidiens et a terminé le mois de mars près de 3 degrés sous les normales.

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En effet, mars 2019 a été le deuxième mois de mars le plus chaud jamais enregistré à l'échelle planétaire d'après les données de la National oceanic and atmospheric association (NOAA). Les températures des océans et des continents ont atteint une anomalie de +1,06° par rapport à la normale de 1981-2010. La première marche du podium appartient à mars 2016 avec une anomalie de +1,24°.

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Anomalie planétaire inquiétante

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C'est la troisième fois que le mois de mars enregistre une anomalie supérieure à 1 °C. De plus, c'est la 5e plus grande anomalie des températures depuis le début des enregistrements de l'organisme... en 1880.

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L'anomalie la plus froide du mois de mars s'est retrouvée dans le nord des États-Unis avec une température -3° sous les normales. Ces régions avec la province du Québec sont des exceptions à l'échelle globale puisqu'ils sont restés sous les normales de saison.

Records de chaleur au Canada et dans le reste du monde

Tout le nord-ouest du Canada ainsi que l'Alaska ont cependant eu une tout autre version de l'histoire. Ils ont vécu des épisodes de chaleur hautement inhabituels. Le mercure y était près de 4 °C au-dessus des normales saisonnières.

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La municipalité d'Inuvik, dans les Territoires du Nord-Ouest, a même connu un mois de mars 14 °C plus chaud qu'à l'accoutumée.

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Ailleurs dans le monde, l'Australie a vécu son mois de mars le plus chaud jamais enregistré. La Russie centrale se démarque également avec des températures exceptionnellement chaudes, avec une anomalie s'élevant à 4 °C. L'Europe, quant à elle, a vu son sixième mois de mars le plus chaud.

La glace en arctique, une fois de plus sous les normales

La couverture moyenne de glace en Arctique en mars était de 5,7 % inférieure à la moyenne de 1981 à 2010. Mars 2019 se retrouve ainsi ex aequo avec l’année 2011 pour la septième plus petite étendue de glace jamais enregistrée.

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Source : http://nsidc.org/arcticseaicenews/2019/03/

La mer de Béring, qui était presque libre de glace au début de mars, voit généralement son étendue maximale de glace à la fin du mois de mars ou au début d’avril. Cette année, le maximum a été atteint à la fin de janvier et le couvert de glace était 34,5 % inférieur au maximum moyen de 1981 à 2010.

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Source : http://nsidc.org/arcticseaicenews/2019/03/

Ces pertes d’étendue de la glace de mer à la fin de mars dans la mer de Béring ont accéléré le déclin de l’étendue totale de la glace de mer de l’Arctique. En date du 1er avril, l’étendue de l’Arctique était à son plus bas niveau pour cette date.

L’étendue de la glace de mer en Antarctique était inférieure de 21,6 % à la moyenne, la deuxième plus petite étendue jamais enregistrée en mars.

La période de janvier à mars 2019 est également la troisième séquence la plus chaude jamais enregistrée pour cette période de l'année avec une anomalie de 0,9 °C.


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