Nouveau record de froid : peut-on vivre à -98 °C ?

Mardi 9 octobre 2018 à 12 h 46 -

Un record de froid planétaire a été enregistré dans l'Est de l'Antarctique : -98 °C. Comment peut-on atteindre un mercure pareil, et quelles sont les conséquences sur les humains ? Toutes les réponses ici. 

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En 1983, la station russe de Vostok avait enregistré un mercure de -89 °C, près de 10 °C de plus que le nouveau record. La raison de cet écart ? Les premiers relevés ont été effectué à 3,5 kilomètres du niveau de la mer, tandis que les seconds au sommet de la calotte glacière (soit à 4,5 kilomètres environ). 

Il n'existe aucune station météorologique au sommet de la calotte polaire puisque personne ne peut s'y rendre pour prendre des mesures en plein hiver. Des satellites ont donc été nécessaires pour enregistrer ce nouveau record. 

Des conditions météorologiques spécifiques ont dû être présentes. Dans un premier temps, un ciel dégagé et un vent faible (voire nul) sont nécessaires. Il faut également un air sec, pour ne pas que la vapeur d'eau piège les rayonnements solaires et « réchauffe » la zone. 

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Peut-on vivre avec des températures pareilles ? 

Entre -89 °C et -98 °C, il n'y a pas de différences sur les humains : on a énormément de difficulté à respirer... Au point de risquer des hémorragies pulmonaires. Lorsque les scientifiques russes ont consulté le relevé de la station météorologique en 1983, ils ont dû porter des masques qui réchauffent l'air pour ne pas risquer de se blesser : la gorge ou les poumons auraient pu se geler lors des inspirations. 

Une équipe de 13 scientifiques demeurent dans la station Concordia, dans un isolement quasi-total, en plein hiver austral. Le but ? En connaître davantage sur l'Antarctique, sur le climat, la glace, les changements climatiques, etc... Mais aussi la façon dont les humains s'adapte à un environnement aussi extrême. 

En effet, la façon dont on réagit à l'isolement et le confinement sont des facteurs à prendre en compte pour les missions spatiales de longue durée. Le stress, la cohabitation, la monotonie... Toutes les analyses sont bonnes à faire !

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