L'hiver québécois est sa première victime. Voyez de quoi ici

Vendredi 14 décembre 2018 à 14 h 15 - Les saisons se réchauffent dans le monde et le Québec n'y échappe pas. Selon les statistiques, l'hiver est la saison la plus bouleversée. Le visage de l'été a également changé. Voyez comment. 

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On observe depuis plusieurs années une hausse des températures planétaires. Ce réchauffement climatique s'observe également au Québec. L'image ci-dessous illustre l'anomalie (différence entre les températures observées et la normale de 1981-2010) des températures annuelles pour la ville de Montréal depuis les années 1970. 

Selon notre analyse, les années se réchauffent surtout depuis l'an 2000. Fait troublant, on y retrouve les trois années les plus chaudes de l'histoire à Montréal depuis les 20 dernières années. 

Alors que les températures se réchauffent, les chiffres montrent que certaines saisons se réchauffent plus vite que les autres. Qu'en est-il au Québec ? 

À la grande surprise de plusieurs depuis 1970 c'est l'hiver qui se réchauffe le plus rapidement ! Pour en arriver à cette conclusion, on a observé la tendance des températures pour chaque saison pour cinq villes : Val-d'Or, Montréal, Québec, Gaspé mais aussi Kuujjuaq. 

Une anomalie de 2 à 3,5 ˚C a été observée pour ces villes en hiver depuis 1970. Montréal et Val-d'Or sont les plus touchées par ce réchauffement avec une anomalie qui dépasse les 3 ˚C. Le Grand Nord québécois n'y échappe pas non plus avec une anomalie supérieure à 2 ˚C. Il n'est donc pas étonnant que certaines villes du Québec aient connu leurs hivers les plus chauds récemment. Prenons l'exemple de l'hiver 2015-2016 qui a été record pour Val-d'Or ou encore Québec et Sherbrooke. Les hivers 2001-2002 et 2009-2010 ont eux aussi marqué l'histoire au Québec. 

Alors que nos hivers se caractérisent par des fluctuations (ou des extrêmes) d'année en année, à l'inverse on observe une augmentation plus constante des températures durant nos automnes depuis 1970. Prenons l'exemple de l'automne 2018 qui est le premier automne sous les normales pour une majorité des villes de la province depuis le début des années 2000. 

De ce fait, au Québec l'automne est la deuxième saison à se réchauffer le plus vite et il est suivi par l'été et le printemps. Cette dernière saison est la saison où l'on retrouve un réchauffement moins évident puisque l'on observe une hausse beaucoup moins importante des températures et même un refroidissement pour certaines régions comme en Gaspésie ou le nord du Québec depuis les années 2000.

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