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Le facteur bombe : une chute de pression marquée


Alex Verville
Présentateur - MétéoMédia

Jeudi 8 novembre 2018 à 14 h 53 - Une bombe météo est un système dépressionnaire qui s’intensifie très rapidement. La condition principale : la perte de 24 mb ou plus dans une période de 24 heures. Mais comment un système peut-il perdre autant de pression en si peu de temps ?


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Il s’agit d’un jeu de masses d’air, l’essence même de la météo. Le contraste de température est en lien direct avec la puissance de la dépression qui en résulte. Plus il est marqué, plus le système sera fort. C’est le cas de la bombe météo. Lorsque l’air froid entre en contact avec l’air chaud, ce dernier se soulève et la pression diminue drastiquement. 

Prenons l’exemple de la bombe qui devrait se développer au cours de la semaine prochaine et affecter majoritairement le centre et l’est de la province. Un creux dans le courant-jet ouvre la porte à l’air arctique qui s’installe avec des températures jusqu’à -20 degrés sur les Grands Lacs. Sur la côte est américaine, une dépression se développe sur des eaux chaudes et apporte cette chaleur jusqu’au Québec. On parle ici de températures de 10 degrés. En raison de cette différence marquée au mercure, le système côtier va s’intensifier rapidement passant de 1009 à 960 mb en moins de 24 heures. 



Les conséquences : vents violents et précipitations abondantes 

Ce que l’on surveille d’abord et avant tout, ce sont les vents qui peuvent décoiffer. Généralement, leur intensité est comparable à celle d’une tempête tropicale et d’un ouragan, c’est-à-dire des rafales qui peuvent atteindre entre 90 et 120 km/h. Plus la pression chute lors du développement de la bombe, plus les vents vont être violents. 

Ajoutez à ceci les précipitations abondantes. Les bombes météo se développent généralement durant la saison froide, d’octobre à mars, une période où il est possible de voir tomber autant la pluie que la neige. Ces deux types de précipitations auront des conséquences différentes. En cas de pluie, les inondations sont plus propices à subvenir. Lorsque ce sont des précipitations solides, le phénomène s’apparente à une tempête hivernale comme on la connaît. Cependant, elle sera appelée bombe météo à cause de la chute de pression. On observe donc des conditions de blizzard et les déplacements routiers se compliquent : visibilité réduite, chaussée enneigée et glissante. Peu importe le type de précipitations observé, la bombe météo peut toujours apporter des ondes de tempête pour les secteurs côtiers et des pannes d’électricité majeures à cause des vents. 

Ces conséquences ont été observées au cours de l’automne 2018, notamment le dimanche 4 novembre, alors qu’une bombe météo a frappé les provinces maritimes et l’est du Québec. Certaines localités ont reçu jusqu’à 90 mm de pluie en Nouvelle-Écosse et des rafales de plus de 115 km/h ont été enregistrées au Nouveau-Brunswick. Plus de 90 000 foyers ont été privés d’électricité et plusieurs dommages matériels ont été observés.  

À visionner également : Qu'est-ce qu'une bombe météo ?


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