Assommés par les sons, les poissons en ont assez

Jeudi 28 juin 2018 à 5 h 59 -

Les humains font trop de bruit pour les espèces marines. Les ONG militent pour la reconnaissance mondiale de ce problème encore mal quantifié. Détails ici. 

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Cette semaine, une réunion internationale sous l'égide des Nations unies se tient à New York pour trouver des solutions à ce problème, qui risque de dérégler la chaine alimentaire. Principalement causées par l'industrie pétrolière, les nuisances acoustiques viennent des moteurs et des hélices des navires, mais aussi des explosions de plateformes pétrolières. L'industrie utilise également des canons à air qui envoient des ondes, utilisées pour dessiner une carte en 3D des fonds marins. Ce sont ces ondes qui déboussolent les poissons. 

Des lésions internes 

À l'échelle des poissons, les bruits provoqués par les humains sont considérés comme du vacarme. À tel point qu'ils peuvent souffrir de lésions internes, et même changer de comportement. C'est le cas notamment des cabillauds et des aiglefins. 

Des études produites entre 1996 et 2012 ont indiqué que les tirs de canons à air étaient responsables de la fuite de bancs d'aiglefins et de cabillauds, réduisant le taux de pêche jusqu'à 70 %. Certains poissons ont même été pêchés le ventre vide, indiquant qu'ils avaient cessé de s'alimenter. 

Plusieurs solutions à l'étude 

Il existe plusieurs solutions qui sont actuellement à l'étude. Le port de Vancouver mène des expériences sur la vitesse des navires : un ralentissement de la vitesse pourrait réduire le volume du bruit. 

Selon les ONG, la solution la plus efficace serait de limiter le nombre et l'intensité des tirs de canons à air.

Source : La Presse

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