À Montréal : le plastique, c'est fini !
Lundi 1 janvier 2018 à 16 h 15 - La bonne résolution de Montréal pour la nouvelle année c’est de bannir le sac plastique. Depuis le premier janvier, les clients des commerces de détail doivent utiliser des sacs de plus de 50 microns, des sacs de papier, ou des sacs réutilisables.
À lire également : La première tempête de 2018 sera une bombe météo
Le règlement de la Ville de Montréal interdit la distribution de sacs plastique d’une épaisseur inférieure à 50 microns (0,05 millimètre), des sacs très minces qui sont très répandus dans les commerces. Les sacs qui contiennent un agent oxydant même les sacs biodégradables seront quant à eux complètement interdits, peu importe leur épaisseur. Toutefois, il y aura des exceptions pour l’emballage des fruits et légumes, des médicaments et des vêtements chez le nettoyeur.
Les commerces auront jusqu’au 5 juin prochain pour respecter le règlement. Par la suite, les contrevenants pourraient se voir imposer des amendes allant jusqu’à 2000 $ pour la première fois, et 4000 $ advenant une récidive.
Pendant ces six mois d’adaptation, la Ville enverra une brigade d’employés qui iront rencontrer les commerçants pour les aider à se conformer aux règles.
Chaque année, les Montréalais utilisent environ 2 milliards de ces sacs et 14% seulement sont réintégrés dans les usines de recyclage.
D’autres villes du Québec ont déjà banni les sacs de plastique dans les dernières années, comme Brossard, Huntingdon et Deux-Montagnes. Des municipalités environnantes de Montréal interdiront aussi les sacs à partir de lundi, dont Sainte-Julie, Saint-Amable et Varennes, sur la Rive-Sud. Plusieurs autres villes de la grande région de Montréal suivront en avril 2018, dont Longueuil.
Dans le monde qu'en est-il ?
Cette carte réalisée par des universitaires de Lyon fait le point sur la législation autour du plastique dans le monde.
500 milliards de sacs en plastiques seraient produits dans le monde chaque année, pour une durée d'utilisation moyenne de 20 minutes (mais une durée de dégradation dans l'environnement d'environ 400 ans). Leur légèreté facilite leur dispersion dans l'environnement, notamment vers les océans, où ils contribuent à la formation des « soupes de plastique ». Certains estiment cependant que la lutte contre les sacs plastiques, très médiatique, n'est pas suffisante, car ils ne représentent finalement qu'une toute petite partie du plastique produit – et gaspillé – dans le monde.
L'un des absents les plus remarquables de la liste des pays ayant interdit les sacs en plastique sont les États-Unis, où la consommation par habitant est pourtant la plus élevée au monde. La structure fédérale du pays laisse cette décision à des échelons subalternes, comme les municipalités de Los Angeles et de San Francisco en Californie. Cette autonomie aboutit à des situation absurdes : certains États fédérés, comme le Michigan, ont interdit d'interdire les sacs plastiques, empêchant les municipalités de prendre des décrets en ce sens.
En Europe, l'interdiction d'une majorité des sacs plastiques (ou poches, pochons, etc., voir plus bas) autrefois distribués dans les commerces a été plutôt une aubaine économique. En effet les sacs compostables ou biodégradables, fabriqués à partir d'un procédé mis au point en Italie, sont souvent produits localement, contrairement aux sacs en plastique dont la production était essentiellement assurée par la Chine. Les sacs plastique sont interdits en Italie depuis 2011, en France depuis 2016.
Source : Le Devoir.
À VOIR ÉGALEMENT : LES PAILLES EN PLASTIQUE INTERDITES AU QUÉBEC ?
