Une crevette nommée d’après les Pink Floyd. Voyez pourquoi.
Rédacteur - MétéoMédia
Jeudi 13 avril 2017 à 17 h 13 - La pince rose de Synalpheus pinkfloydi, une crevette découverte récemment, est si assourdissante qu’elle peut tuer sur le coup les proies du crustacé.
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Forcément, l’équipe de scientifiques qui a baptisé cette nouvelle espèce fait partie des inconditionnels de Pink Floyd, le groupe de rock qui a fasciné toute une génération.
Une pince plus bruyante qu'un concert
Il faut dire que la crevette, découverte sur la côte Pacifique du Panama, dispose de plusieurs atouts reliés aux auteurs du morceau Another Brick in The Wall. Premièrement, la couleur de sa pince droite, rose. Deuxièmement, cette pince hypertrophiée est capable de prouesses aussi vibrantes qu’un bon riff de guitare caractéristique du groupe anglais : lorsque Synalpheus pinkfloydi l’utilise pour chasser ou se défendre, il claque sa pince à une vitesse si grande qu’il libère un son de…210 décibels ! C’est bien plus assourdissant qu’un concert, un coup de feu ou encore un avion au décollage.
Des dessins mêlant les thèmes de la crevette et du groupe mythique ont été créés pour marquer la découverte. Crédit : Kate Pocklington. Cliquez sur les photos ci-dessous pour les agrandir.
Synalpheus pinkfloydi inspired album covers reimagined by @mark_carnall to celebrate description of new species published today @Zootaxa pic.twitter.com/9yLFlbPwAE
— MuseumNaturalHistory (@morethanadodo) 12 avril 2017
Face à un tel dégagement de puissance, les proies du crustacé (qui ne se protègent pas les oreilles comme tout amateur prudent de concert de rock le ferait) sont immédiatement étourdies et peuvent même mourir sur le coup. Il s’agit de la technique de chasse caractéristique des crevettes-pistolets, une famille dont fait partie notre sujet à la pince rose.
Une autre crevette avait été baptisée en l'honneur de Mick Jagger et son groupe tout aussi légendaire, les Rolling Stones - Elephantis jaggerai. Crédit : Chris Jarvis
« J’écoute les Floyd depuis la parution de l’album The Wall en 1979, à l’âge de quatorze ans, a expliqué Sammy De Grave, qui a codirigé l’article scientifique publié mercredi dans la revue Zootaxa. La description de cette nouvelle espèce de crevette-pistolet était l’opportunité idéale de saluer, enfin, mon groupe favori. »