Philippe n’est plus une tempête tropicale

Dimanche 29 octobre 2017 à 18 h 58 - Philippe a perdu en intensité dimanche, mais cela ne changera rien aux prévisions pour la journée de lundi au Québec.

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Mise à jour dimanche soir : Philippe a perdu en intensité, dimanche, et n’est plus une tempête tropicale. Mais ses restes vont alimenter le système qui est sur la côte est des États-Unis. Et qui touchera le Québec lundi, donnant lieu à une bombe météo. Cela ne changera rien pour les prévisions pour la journée de lundi au Québec.

Mise à jour dimanche matin : Philippe est présentement situé au sud de la Floride. Les vents soufflent autour de 75 km/h. Il se déplace très rapidement vers le nord-ouest à 30 km/h. 

Le système deviendra une bombe météo au courant de la journée de dimanche, car il en prend les caractéristiques — une chute de pression de 24 millibars. Le système pourrait laisser près de 100 mm de pluie sur la Floride et les Bahamas et une tornade a déjà été confirmée au sud de l’état. 

C’est une tempête du « Nordet » c’est-à-dire qu’elle longe la côte est américaine et rentre à nouveau dans les terres par le nord-est des États-Unis. Des vents violents d’est chargés en humidité.

Mise à jour samedi 17h22 : Philippe s’est renforcée jusqu’à devenir une tempête tropicale, indique le Centre des ouragans des États-Unis (NHC). Elle se trouve désormais à 30 kilomètres au sud-ouest de La Havane, à Cuba. Philippe devrait laisser de 10 à 20 centimètres de pluie sur les Îles Caïmans, l’ouest et le centre de Cuba, et le nord des Bahamas, samedi après-midi . Cuba doit aussi s'attendre à des vagues de 2 à 4 mètres de haut et des rafales de 70 km/h et plus. Conséquences possibles : glissements de terrain, coulées de boue, crues subites…La tempête devrait amener de 5 à 10 centimètres de pluie de précipitations sur les Bahamas et le sud de la Floride, dont les Keys déjà durement touchées par l’ouragan Irma. Très tôt dimanche matin, ces secteurs doivent aussi s'attendre à des vagues de 2 à 4 mètres, des rafales de 70 km/h et plus, et de possibles tornades. Le NHC avertit également sur de possibles crues subites, « en particulier dans les zones urbaines ». De la Virginie à Boston, la côte est des États-Unis devrait aussi recevoir de 5 à 10 centimètres de pluie et des rafales de 90 km/h et plus. 

Le point en vidéo sur la trajectoire et les conséquences de Philippe :

Ce système était une onde tropicale vendredi soir et il a donc depuis atteint le stade de tempête tropicale.

Quoi qu’il en soit, la dépression longera la côte est des États-Unis dimanche et affectera le secteur de New York et Boston dès dimanche. Au Québec, dès dimanche, le système entrera par le sud de la province et remontera vers l’est.

La première conséquence sera la pluie abondante. Les modèles prévoient de 60 à 100 mm d’eau, voire davantage localement, concentrés à priori dans les secteurs de Montréalles Laurentides et Lanaudière. De prochains développements pourraient cependant faire dévier les principales zones touchées. Ce n’est pas une excellente nouvelle pour certains cours d’eau, notamment la rivière Chaudière en Beauce, dont le niveau a déjà augmenté en raison des précipitations qui tomberont jusqu’à vendredi.

EN VIDÉO : POURQUOI UNE BOMBE MÉTÉO? :

Une bombe météo ?

Ce système présente les signes d'une intensification rapide qui s'effectuera lorsqu'il sera au-dessus de nos têtes. Concrètement, la pression atmosphérique devrait baisser considérablement, ce qui aura pour effet d'augmenter la force des vents et l'intensité des pluies. Les météorologues qualifient une tempête de « bombe météo » lorsque la pression centrale d’une dépression tombe de 24 mbar/hPa ou plus dans une période de 24 heures.

Plus au nord (secteur de Chibougamau et plus au nord), une partie des précipitations risquent de tomber sous forme de neige (jusqu’à 15 cm), surtout lundi. Les vents seront également à surveiller puisqu’on prévoit des rafales de 60 à 90 km/h. Des rafales de cette intensité sont suffisantes pour briser des branches d’arbres, causer des pannes d’électricité ou endommager un abri d’auto.

Un exemple extrême est celui du 1er novembre 2013, alors que des vents dépassant 100 km/h avaient causé 350 000 pannes de courant.

Rappelons qu’Environnement Canada émet son avertissement de vents lorsque ceux-ci soufflent à 70 km/h ou plus, ou lorsque les rafales dépassent les 90 km/h.

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