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Toute une région condamnée à brûler


Mercredi 14 novembre 2018 à 14 h 05 - 50 morts, des dizaines de disparus, 300 000 déplacés et plus de 7 000 bâtiments réduits en cendres. Les six derniers jours ont été terribles pour les Californiens, concernés de près ou de loin par les feux de forêt les plus meurtriers de l’histoire de l’État. Voilà le résultat des conditions météorologiques de ces dernières semaines, qui se sont révélées idéales à l’éclosion d’un tel désastre qui ne montre toujours aucun affaiblissement.


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Trois incendies majeurs font présentement rage en Californie (Camp Fire dans le nord, Woolsey Fire, Sierra Fire dans le sud), entraînant des milliers d’évacuations et d’énormes chemins de destruction.

Depuis le 8 novembre, le seul Camp Fire, celui-là même qui a avalé la quasi-totalité de la ville de Paradise, près de Sacramento, a consumé plus de 500 km² de terrain, une superficie équivalant à celle de l’île de Montréal.

Un véritable enfer sur terre qui provient de plusieurs facteurs. Les changements climatiques poussent les températures vers le haut. C’est particulièrement éprouvé en Californie, où la température moyenne a progressé de 3 °C par rapport à l’ère préindustrielle. Les vagues de chaleur suffocantes (et multiples l’été dernier) contribuent à assécher la végétation, qui manque déjà cruellement d’eau de pluie : la très grande majorité du territoire est située très en dessous de ses précipitations moyennes, comme l’illustrent les cartes ci-dessous. La première montre les anomalies de pluie cet automne, du 14 septembre au 12 novembre.

La seconde présente ces mêmes anomalies, mais sur une période d’un an, du début octobre 2017 à la fin septembre 2018 (source : NOAA).

Une végétation aussi asséchée offre à la plus insignifiante des étincelles (issue d’une tondeuse à gazon ou encore d’un véhicule roulant sur sa jante après une crevaison) l’occasion d’amorcer un brasier incontrôlable.

Pire, les zones touchées par les feux de forêt et de brousse actuels subissent des vents locaux de saison : les Diablo Winds au nord et les Santa Ana au sud. Ceux-ci, capables de dépasser les 100 km/h, ont alimenté les feux de manière significative.

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