Serons-nous bientôt envahis par les moustiques?
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Mardi 10 mai 2016 à 13 h 00 - La prolifération des moustiques ne sera pas plus massive qu’en temps normal ce printemps, surtout en raison du faible couvert de neige dans le sud de la province. Cet été, il faudrait miser sur un été chaud et sec afin de limiter leur propagation.
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Au printemps 2016, rien n’indique que la saison des moustiques sera plus active qu’en temps normal. Les premières cohortes de moustiques se développent dans des étendues d’eau stagnante.
En général, la météo a joué en faveur de l’humain cette année. « Cette année, on a un printemps où il n’y a pas eu énormément de neige. Donc, il n’y a pas actuellement davantage de cuvette ou de mare d’eau », explique Richard Vadeboncoeur, biologiste et directeur du développement des affaires chez G.D.G Environnement.
En avril, le mois a été faible en précipitations, ce qui limite le développement des larves. Cependant, le niveau des rivières élevé cette année a donné lieu à des zones riveraines inondées. Ainsi, les riverains pourraient voir davantage de moustiques en 2016.
Deux scénarios possibles cet été
Cet été, c’est le niveau de précipitations qui déterminera surtout l’ampleur de l’éclosion des moustiques en juillet et en août. « C’est le rythme des précipitations. Ce n’est pas seulement les quantités. Il y a une question de fréquence », ajoute le spécialiste.
À titre d’exemple, il faut maintenir une étendue d’eau stagnante durant environ une semaine afin qu’elle soit propice au cycle de vie d’un moustique. Les canicules sont difficiles à supporter pour les moustiques adultes qui supportent très mal la chaleur.
« Souvent, lors des canicules, les populations vont diminuer de façon rapide », spécifie M.Vadeboncoeur. À l’inverse, un été frais et pluvieux est idéal pour permettre aux moustiques de survivre plus longtemps.
Opérations pour limiter le développement
Actuellement, les spécialistes font du traitement de larves de moustiques afin de prévenir des éclosions massives. « Les techniciens se promènent dans des zones humides afin d’appliquer une solution biologique », explique-t-il.
Ces opérations, financées par des municipalités du Québec, sont effectuées dans des secteurs ciblés à la suite d’inondations ou de la fonte des neiges. Ce type de traitement peut diminuer jusqu’à 80 % la reproduction des moustiques près d’une zone traitée. Le développement des moustiques est très localisé. « Un moustique vole sur environ un kilomètre », spécifie M. Vadeboncoeur.
Le sud du Québec plus propice aux moustiques
Selon le spécialiste, dont la firme a une clientèle s’étendant sur l’ensemble de l’est du Canada, le climat est plus favorable dans le sud du Québec pour la prolifération des moustiques. « Des endroits comme Châteauguay ou Gatineau sont les endroits où on voit les premières larves arrivées », conclut Richard Vadeboncoeur.
Quoi faire pour les éviter?
• Nettoyer et vider les drains pour faciliter l’évacuation de l’eau
• Démarrez votre piscine tôt, puisqu’une piscine non démarrée peut générer des moustiques dès la troisième semaine de mai.
• Évitez de laisser des pneus, des brouettes et des seaux remplis d’eau à l’extérieur et à proximité des habitations. Ils constituent d’excellents milieux de reproduction pour les moustiques.
• Retournez votre chaloupe ou assurez-vous d'enlever le drain.
• Limitez la présence de tas de feuilles mortes ou de bâches laissés sur le sol.