Pluie de diamants et autres extrêmes météo extraterrestres
Mardi 13 juin 2017 à 12 h 47 - La Terre est bien spéciale. Il s’agirait de la seule planète du Système solaire à abriter la vie, mais elle serait aussi la seule à être couverte d’eau à l’état liquide. La présence d’eau permet donc le développement de phénomènes météo qui lui sont propres. Il ne s’agit cependant pas de la seule planète à connaître des phénomènes météo extrêmes. Voici un aperçu de la météo observée sur les planètes qui nous entourent.
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Mercure
La planète la plus près du Soleil, Mercure, ne subit en fait aucune météo. La plus petite planète de notre Système possède une atmosphère trop mince pour que des phénomènes météo s’y produisent. L’air y est composé d’un mélange d’hydrogène, d’oxygène, de sodium, de calcium, de potassium et de vapeur d’eau. La température à la surface y varie entre 425 °C et -173 °C.
Vénus
Vénus est déjà beaucoup plus active que sa voisine. La surface de la planète, avec ses 471 °C, est plutôt calme, car la pression y est très importante. En altitude cependant, à environ 50 km de sa surface, les vents atteignent plus de 360 km/h.
L’épaisse atmosphère de la planète est composée de dioxyde de carbone, ce qui crée un effet de serre et explique donc la température élevée et constante à la surface de la planète. Le couvert nuageux est composé d’acide sulfurique, ce qui provoque des pluies acides qui s’évaporent avant même d’atteindre le sol en raison de la température élevée. Si de l’espace la planète a une teinte jaunâtre, la couleur vue de la surface est plutôt orangée.
Mars
Des tourbillons de poussière ont déjà été observés sur Mars. Leur apparence est similaire à celle de ceux que nous retrouvons sur Terre, mais ils peuvent atteindre une hauteur estimée à près de 20 km. On ne connaît cependant pas leur force ni leur processus de formation.
S’il ne pleut pas sur la planète rouge, il y neige des cristaux de dioxyde de carbone, au pôle sud. Pour que le CO2 se cristallise, la température ambiante doit atteindre les -125 °C.
Des tempêtes de poussière ont aussi été observées, recouvrant parfois la surface entière de la planète. La forme et la taille des tempêtes varient selon les instances.
Jupiter
Sur Jupiter, il pleut de l’hélium et des diamants. Les diamants sont produits par des particules de carbone soumises à une pression extrêmement élevée.
Les vents peuvent y atteindre près de 685 km/h, plus du double de la vitesse atteinte par l’ouragan le plus puissant sur Terre. C’est le cas notamment du fameux « œil rouge », cette tache typique de la géante gazeuse qui serait une tempête active depuis au moins 300 ans et de la largeur de deux à trois planètes Terre. On remarque cependant depuis la fin des années 1800 que la tache a commencé à diminuer. D’autres tempêtes ont aussi été observées par la sonde Juno aux pôles de la planète.
Les stries orangées et blanches observées sur la planète sont en fait différents nuages qui la recouvrent. Les bandes sont créées par des vents de direction opposée dans des nuages de différente altitude.
Saturne
Jupiter n’est pas la seule à avoir droit à des averses de diamants. Ce type de précipitations est aussi retrouvé sur Saturne. Selon les estimations, ce sont environ 1 000 tonnes de diamants qui sont produites sur la planète à anneaux.
Les précipitations sont principalement composées de diamants liquides, mais des cristaux voyagent aussi dans l’atmosphère, ce qui peut provoquer des éclairs explosifs en raison de la friction.
En haute altitude, les vents peuvent atteindre 1 770 km/h et un étrange type de courant-jet encercle les pôles de la planète, créant une forme hexagonale.
La deuxième géante gazeuse présente elle aussi des strates, moins dramatiques que celles observées sur Jupiter. Ses bandes sont beaucoup plus subtiles que celles de sa voisine, mais leur principe de formation demeure similaire.
Uranus
Uranus est un peu particulière : en effet, son axe de rotation est presque parfaitement à son plan orbital, avec une inclinaison de 99°. Cela signifie que ses pôles sont exposés à la lumière directe du Soleil plutôt que son équateur. Malgré cette particularité, ses modèles météo sont similaires à ceux de Jupiter et de Saturne avec différentes bandes de nuages.
Elle produit de plus de la chaleur à partir de son centre, ce qui a un impact plus important sur sa météo que celui de la chaleur du Soleil. La température moyenne près de sa surface est tout de même d’environ -210 °C. Malgré les pôles pointés vers le Soleil, l’équateur reçoit plus de chaleur.
Les vents atteignent une vitesse d’environ 900 km/h sur la planète et soufflent dans la direction opposée de sa rotation. La planète montre elle aussi des taches représentant des tempêtes massives. Une parmi celles qui ont été observées présente un diamètre de près de 10 000 km, la distance entre Los Angeles et Tokyo.
Neptune
Depuis la destitution de Pluton à titre de planète, Neptune est devenue la dernière planète de notre Système solaire et ainsi, la plus éloignée du Soleil. La température à sa surface est d’environ -218 °C et malgré le froid, on estime que Neptune connaît la météo la plus violente du Système solaire.
Les vents peuvent y atteindre un impressionnant 2 100 km/h, ce qui serait rendu possible par la température glaciale à la surface de la planète, ce qui réduirait la friction et permettrait au vent d’atteindre ces vitesses supersoniques. Étrangement, le pôle sud de la planète est aussi le point le plus chaud, de seulement 10 °C.
En 1989, lors de son passage rapproché de la planète, la sonde Voyager 2 avait observé une gigantesque tempête anticyclonique (donc de haute pression) d’un diamètre de 13 000 km, plus grand que le diamètre de la Terre, formant une tache noire massive sur la surface bleue. La tache n’a plus été revue depuis, ce qui laisse supposer que les systèmes sur Neptune se forment et se défont plus rapidement que celles sur Jupiter par exemple.
Sur la planète, les précipitations tombent sous forme de méthane et de diamants. Les nuages sont formés d’ammoniac, de sulfite d’hydrogène et de cristaux d’eau.
Sources: Weather Underground | Universe Today
