Les prochains ouragans seront plus violents plus rapidement
Jeudi 10 mai 2018 à 12 h 09 - Deux études, publiées la semaine dernière, révèlent de nouveaux liens inquiétants entre la dangerosité des ouragans et le réchauffement climatique.
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La première fait un lien direct entre les pluies désastreuses de l’ouragan Harvey et la quantité de chaleur emmagasinée dans l’océan. L’autre montre une tendance croissante des tempêtes à devenir très puissantes et très rapidement.
Pour illustrer cette tendance, le meilleur exemple reste la saison des ouragans de l’Atlantique de 2017.
Que ce soit pour les cas d’Harvey, d’Irma ou de Maria, le problème réside dans un facteur commun : la température de l’eau des océans.
En août 2017, au moment où Harvey se formait, l’eau du golfe du Mexique était de 2 à 4 °C au-dessus des normales. En l’espace de quelques heures (56 pour être précis) la « petite » tempête tropicale Harvey s’est transformée en monstre de catégorie 4. En septembre de la même année, les ouragans Irma et Maria, à deux semaines d’écart, subissaient cette même transformation mutante.
Pourquoi ce schéma va-t-il se reproduire plus souvent à l’avenir ?
C’est parce que ces anomalies de températures ne font que commencer et que la tendance est à la hausse. De plus, une autre étude, publiée dans le journal Geophysical Research Letters, a révélé que l’ampleur de ces phénomènes d’intensification rapide a augmenté entre 1986 et 2015 dans l’océan Atlantique.
De 1986 à 2000, la tempête moyenne s’est intensifiée de plus en plus rapidement. Les vents augmentaient de 51 km/h par 24 h avant 2001 ; depuis 2001 ils augmentent de 57 km/h par 24 h.
Sources : Washington Post | Earth's Future
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