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Le retour du « Blob » n'annonce rien de bon pour le Québec


Zoé Baldy
Rédactrice - MétéoMédia

Dimanche 21 octobre 2018 à 19 h 32 -

Le « Blob » est de retour dans l'est de l'océan Pacifique, au large des côtes de la Colombie-Britannique : un grand risque pour la faune marine de l'ouest canadien et le Québec. Tous les détails ici. 


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Le Blob est une masse d'eau dont la température de surface est nettement plus chaude qu'à l'habitude. Cette anomalie naît d'un crêtage atmosphérique sur l'Alaska. Un premier Blob avait été constaté il y a quelques années, et un nouveau vient d'être observé.

BLOB1   

Dans cette région, on constate des températures 2,5 °C à 3,5 °C supérieures aux normales.

Faune marine décimée

Ces anomalies de température dans l'océan Pacifique représentent un risque énorme pour la faune marine : plus l'eau est plus chaude, moins il y a d'oxygène et moins les ressources se renouvellent. De plus, du côté des poissons (des saumons, plus précisément), la chaleur oblige leur métabolisme à s'accélérer et à manger davantage... Alors qu'il y a moins de nourriture. Beaucoup meurent donc de faim.

Également, les fortes températures facilitent la formation d'algues toxiques. En 2015, alors que nous découvrions le premier Blob, au moins une vingtaine de baleines s'étaient échouées sur les côtes en Alaska, aux États-Unis. Des milliers d'oiseaux marins et près de 2000 lions de mer s'étaient également échoués sur les plages de la Californie. 

Et ce n'est pas terminé... Le Blob de 2015 aurait également été l'un des responsables des fortes chaleurs à l'ouest du Canada et des États-Unis (notamment des sécheresses en Californie). 

À l'heure actuelle, les scientifiques ne savent pas si ce Blob résistera à l'hiver ou s'il se dissipera. S'il venait à tenir, tout semble suggérer que les risques sur l'écosystème seraient similaires aux années précédentes.

Le Québec, également bouleversé par ce Blob

Bien que le Blob se trouve à des milliers de kilomètres de la province, il pourrait dérégler le courant-jet et être responsable d'une descente d'air frais venant de l'Arctique, qui pourrait plonger le Québec sous un froid important. 

Si l'on regarde la température de l'air en février et mars 2014 et 2015, lorsque les températures de l'eau à l'est du Pacifique étaient plus chaudes qu'à l'usuel, le résultat est frappant.

BLOB2 

BLOB3 

À noter que le Blob n'est pas l'unique facteur à prendre en compte lorsqu'il s'agit de prévoir le patron météorologique du prochain hiver. Plus de détails suivront.

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