Le jour où cette métropole coupera l'eau est connu
Lundi 29 janvier 2018 à 18 h 31 - Pour la première fois dans l’histoire récente, une des grandes villes mondiales risque de ne plus pouvoir assurer l’approvisionnement en eau à ses citoyens.
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Le « Day Zero » approche à grands pas au Cap, la capitale législative de l’Afrique du Sud, bordée de deux océans. L'ironie de la situation peut prêter à sourire, ses conséquences beaucoup moins. À compter du 12 avril, et si les réserves d’eau ne se remplissent pas d’ici là, l'eau courante sera coupée aux quatre millions de résidents de la ville et de ses environs. De fait, les réservoirs seront alors à 13 % « pleins », un niveau critique et insuffisant pour garantir la qualité sanitaire de l'eau : sous ce seuil, le liquide provenant des barrages risque davantage d'être contaminé.
Ce lundi, les six retenues situées autour de la métropole étaient encore remplies à 27 %.
Chacun sera forcé de rationner l'or bleu : la Ville du Cap prévoit d'ouvrir ce jour là 200 points de collecte, à raison de 25 litres par jour et par personne. Pour donner un point de comparaison, un(e) Montréalais(e) consomme 270 litres d'eau quotidiennement.
Dès le 1er février déjà, les résidents seront invités à limiter leur consommation à 50 litres maximum, mais les contrôles sont quasiment impossibles.
Cette crise environnementale a pour origine des conditions récurrentes de sécheresse depuis au moins trois ans, mais aussi une crise politique. La région du Cap Occidental est en effet la seule à être entièrement dirigée par l'Alliance démocratique, le principal parti d'opposition du pays. En visite au Cap dimanche, la ministre de l'Eau et de l'assainissement, a refusé d'injecter de l'argent pour régler la situation. Pour elle, ce problème doit d'abord être géré par la municipalité.
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