La recette d’un printemps manqué
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Mardi 4 mars 2014 à 19 h 34 - La douceur qui met habituellement la table pour l'arrivée du printemps ne parvient pas à s'installer sur le Québec. Quatre facteurs expliquent cette tendance qui se maintiendra ce printemps.
En marge de notre aperçu du printemps 2014, la chef météorologue de MétéoMédia, Marie-Josée Grégoire, confirme les raisons pour lesquelles les Québécois devront être patients avant de voir de la douceur.
Les Grands Lacs trop gelés
En principe, le temps doux printanier prend sa vigueur grâce à l’air chaud qui remonte du sud vers le Québec. Cette année, 90 % de la surface des Grands Lacs était gelée en date du 2 mars. Compte tenu que les masses d’air doivent généralement passer par ces étendues d’eau, l’air doux en provenance du sud frappera un mur. « La douceur perdra donc en intensité avant d’atteindre le Québec, ce qui empêchera un réchauffement », spécifie Marie-Josée Grégoire.
Un vortex polaire tenace
Un phénomène que l’on surnomme le vortex polaire explique en grande partie pourquoi notre hiver est si froid. Le positionnement des vents dominants fait en sorte que l’air glacial venant de l’Arctique descend sur l’est du Canada. « Une grande partie du Canada est donc recouvert d’un dôme d’air froid qui reste bien installé en altitude », ajoute la météorologue.
La neige freine le réchauffement
La relation directe entre le froid et la neige fait en sorte qu’on a l’impression que l’hiver est interminable au Québec. « Le froid ralentit la fonte de la neige et cette même neige freine le réchauffement des températures. Donc, la douceur ne parvient pas à s’installer en raison de la réflexion des rayons du soleil par la neige », ajoute Marie-Josée Grégoire.
Des vents agaçants
Les vents ont eu un impact considérable depuis le début de la saison hivernale 2013-2014. Ils ont notamment accentué l’impression de froid sur la peau. Si la tendance se maintient, ils continueront de faire descendre les températures ressenties au cours des prochaines semaines. « Cette situation a pour effet de rendre le froid plus difficile à supporter », conclut Marie-Josée Grégoire.
Une reprise de 2013?
Le printemps 2013 avait également été très mitigé, avec une forte présence de nuages et un retard de la douceur. Les quatre conditions énumérées ci-haut risquent de reproduire ce scénario, voire d’engendrer un printemps encore plus frais.
