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Renouée du Japon : l’éradiquer, un combat presque perdu à l’avance. Voyez pourquoi. Photo Wikimedia commons
REPORTAGE - PLANTES ENVAHISSANTES

La pire peste des plantes envahissantes

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Joey Olivier
Chef contenu éditorial - MétéoMédia

Vendredi 26 mai 2017 à 9 h 00 - Une plante ultra teigneuse se fait de plus en plus connaître au Québec, surtout en raison de sa force et de son ampleur qui peut carrément empêcher d’autres espèces de se développer. Il s’agit de la renouée du Japon.


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Cette plante de la famille des Polygonaceae est présente au Québec depuis plus d’un siècle. Sa croissance rapide au cours des dernières années a fait sa renommée.

« C’est clair que cette plante prend beaucoup d’expansion. C’est surtout vrai en bordure des rivières », confirme Claude Lavoie, biologiste et professeur à l’Université Laval.

La plante, qui forme parfois d’immenses clones -soit un ensemble de tiges identiques provenant du même réseau de racines- de plusieurs centaines de mètres de longueur, est assez forte pour transpercer une surface asphaltée, voire s’infiltrer dans des fissures de béton.

Elle devient une véritable peste en raison de la taille (elle cache le soleil aux autres espèces) et à cause de ses racines qui libèrent des toxines qui seraient néfastes pour les autres espèces. 

Photo : Marie-Claire Leblanc Groupe De Recherche En écologie Des Tourbière GRT

Aucune preuve scientifique n’existe cependant sur les véritables effets de ces toxines. On la retrouve dans toutes les régions du Québec, et ce, jusqu’à Harrington Harbour, sur la Basse-Côte-Nord.

À l’instar de plusieurs autres plantes envahissantes, la renouée du Japon a été introduite pour des fins horticoles. «Elle est particulièrement abondante dans des milieux urbains, dans les friches urbaines ou sur les terrains des particuliers. Là où elle prend beaucoup plus d’expansion, c’est vraiment en bordure des rivières. J’ai vu certaines rivières en Chaudière-Appalaches où vous avez des renoués du Japon qui occupent des centaines et des centaines de mètres en front continu sur les rives. On ignore tout de l’effet de ces plantes-là sur les fonctions que peuvent occuper ces bandes riveraines, comme la protection contre l’érosion ou la filtration contre les polluants », ajoute M. Lavoie.

Photo prise en 2009 dans le Parc national du Bic lors d'une opération d'éradication. Photo : SÉPAQ

Extrêmement résistante

La renouée du Japon est très résistante aux conditions plus hostiles comme la chaleur extrême, la sécheresse ou les inondations. Elle est l’une des plus difficiles à éradiquer. « C’est tout un combat! La principale raison est que les deux tiers de sa biomasse se trouvent sous la surface du sol sous forme de racines (qui peuvent atteindre dans certains cas trois mètres de profondeur) », spécifie Claude Lavoie.

Il est donc extrêmement difficile de trouver des stratégies efficaces afin d’enrayer la partie souterraine de la plante, et ce, même avec l’utilisation d’herbicides. Rassurez-vous, si vous avez deux ou trois tiges sur votre terrain, il est possible de l’éradiquer en soutirant complètement les racines. Mais si la colonie s’étend sur plusieurs dizaines de mètres carrés, l’opération s’annonce pénible.

Photo prise en 2009 dans le Parc national du Bic lors d'une opération d'éradication. Photo : SÉPAQ

Favorisée par les changements climatiques

Cette espèce se développe rapidement au printemps. Elle aime la chaleur, ce qui fait en sorte que les changements climatiques risquent d’accélérer sa croissance si le climat se réchauffe au cours des prochaines décennies.

« L’espèce se reproduit désormais par graines, ce qu’elle ne faisait pas avant puisque les premiers gels fauchaient la plante avant que les graines aient atteint leur maturité. La renouée du Japon est l’un des rares exemples documentés qui démontrent les effets réels du réchauffement du climat sur les plantes envahissantes. Avant, elle ne produisait pas de graines. Maintenant, jusqu’à 60 % à 70 % des graines parviennent à maturité », explique Claude Lavoie.

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