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Disparition des abeilles, enfin une explication !


Mardi 4 juillet 2017 à 11 h 13 - Depuis quelques années, l’état de nos abeilles nous inquiète. En effet, ces insectes bienfaiteurs meurent en masse, à un point tel que certaines espèces ont été placées sur la liste des espèces en danger. Deux études se sont penchées sur la question et l’un des coupables est enfin exposé au grand jour.


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Les insecticides de la famille des néonicotinoïdes ont fait l’objet de deux études, une européenne et une québécoise, menée par l’Université Laval. Dans les deux cas, les résultats sont les mêmes : ces insecticides sont partiellement responsables de la mort des abeilles.

En entrevue à Radio-Canada, Valérie Fournier, professeur au Centre de recherche en innovation sur les végétaux de l’Université Laval explique que c’est plus précisément la molécule clothianidine qui était pointée du doigt. En effet, les semences de maïs sont enrobées de cette molécule qui les protège contre les insectes ravageurs. Le produit se retrouve dans la plante, dans son pollen et dans son nectar.

Il se retrouve cependant aussi dans le sol et dans l’eau, ce qui crée une contamination en périphérie des champs et donc, des plantes avoisinantes. Si les abeilles n’ont que très peu d’intérêt pour le maïs, on ne peut en dire autant des plantes sauvages et de leurs fleurs.

Lorsque la molécule se retrouve dans le système des abeilles, elle affecte directement le système nerveux. Mme Fournier a expliqué qu’en forte dose, le produit causait la paralysie et la mort de l’animal. En revanche, dans le cas des abeilles ouvrières, elles sont exposées à de plus petites doses, mais sur une plus longue période de temps, une exposition dite chronique.

Les effets sont sous-létaux, c’est-à-dire que l’abeille ne meurt pas sur le coup. Le produit a plutôt un impact sur le système nerveux, créant notamment de la confusion. Les abeilles mettent donc plus de temps à regagner la ruche après être allées butiner. Il réduit de plus la durée de vie des insectes d’environ cinq jours, ce qui est non négligeable lorsqu’on considère que leur espérance de vie totale est d’environ 30 jours.

La clothianidine réduit aussi l’immunité des abeilles ce qui les rend plus vulnérables aux parasites et aux maladies. L’étude européenne menée de concert par des équipes d’Allemagne, d’Angleterre et de Hongrie en est venue aux mêmes résultats, ayant concentré la recherche sur le canola plutôt que sur le maïs. Elle a même chiffré à 24 % le nombre de colonies qui ne survivait pas à l’hiver à la suite d'une exposition. Cette même étude propose de plus que le produit aurait un impact négatif sur la capacité des abeilles à produire une nouvelle colonie.

Des études sont menées au Japon afin de déterminer l’impact de l’insecticide sur les jeunes enfants. Les néonicotinoïdes sont présentement à l’étude aussi au niveau de Santé Canada qui, on le souhaite, pourrait émettre une loi sur son utilisation.

Que peut-on faire ? Selon Mme Fournier, il n’y aura pas de solution instantanée. Une campagne de sensibilisation est menée auprès des agriculteurs afin de les inviter à utiliser les semences de maïs non enrobées. Elle explique que les insectes ravageurs visés par la néonicotinoïde sont très peu nombreux au Québec et que leurs impacts ne sont qu’occasionnels.

Depuis deux ans, des semences sans enrobage sont disponibles et on tente d’encourager leur utilisation.

Le sol prendra cependant plusieurs années à se décontaminer. Les impacts du produit ne disparaîtront donc pas du jour au lendemain.

Sources : Science Magazine | Le Monde


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