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La fin des tempêtes (de neige) majeures au Québec ?


Joey Olivier
Chef contenu éditorial - MétéoMédia

Dimanche 4 novembre 2018 à 17 h 25 - Le visage des hivers a changé au cours des dernières décennies au Québec, mais ce n’est pas demain la veille qu’on verra les tempêtes majeures disparaître. Les bordées ont tendance à diminuer quelque peu, mais le réchauffement climatique n’a pas nécessairement fait diminuer l’intensité des tempêtes majeures.


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Commençons par la base de notre raisonnement. Avec les changements climatiques, on observe que l’hiver se décale, que la moyenne de température augmente et que ceci a un effet inévitable sur les précipitations. Partant de ce fait, on pourrait croire que les tempêtes vont finir par disparaître au Québec. 

« Les hivers sont de plus en plus mêlants de nos jours et c’est vrai pour la neige. Avec le climat qui se réchauffe, la neige diminue au profit de la pluie. Par contre, si on regarde uniquement l’aspect chutes de neige, la tendance est trompeuse », commente Réjean Ouimet, expert à MétéoMédia. 

On note une certaine stabilité dans le nombre de bordées de neige à l’échelle du Québec. Depuis 1990, la province a connu 25 bordées (dépassant 15 cm) et 15 bordées supérieures à 25 cm. Sauf que depuis 2007, ce nombre est passé à 30 bordées (15 cm et +) et 18 bordées (25 cm et +). 

bordées de neige au Québec chaque année.jpg

Pourquoi cette hausse? D’une part, nos moyens de détection sont mieux développés qu’auparavant, donc, les tempêtes éloignées sont mieux documentées qu’il y a 20 ans. Mais il y a aussi le contexte dans les secteurs plus au nord de la province. 

« Le temps étant moins froid, il permet davantage à l’humidité de remonter et de générer davantage de tempêtes. C’est ce qui explique l'apparente hausse depuis mes relevés des années 1990 », nuance l’expert. 

Tant à Montréal qu’à Québec, on a perdu en moyenne une tempête par hiver au cours des dernières années.

Moins fréquentes, mais dangereuses 

Parmi les tempêtes majeures (qui se retrouvent dans le Top 10 des décennies), les années 50 (3 tempêtes majeures), les années 2000 (deux tempêtes majeures) et les années 2010 (deux tempêtes dans le Top 10), sont parmi les plus marquantes de l’histoire météo de Montréal. 

On doit aussi mentionner la tempête du siècle de 1971, qui a fait près de 20 morts le 4 mars. On avait enregistré des vents de plus de 60 km/h durant 10 heures, avec 47 cm de neige en 28 heures. C’est ce qui fait en sorte que la tempête de 1971 reste encore indétrônable à ce jour. 

Top 10 des tempêtes max.jpg

Dans l’histoire récente, c’est définitivement la tempête du 14 mars 2017 qui vole la vedette. Montréal a connu des conditions de blizzard durant plus de 7 heures, soit de 16 h à 23 h. Au chapitre de la visibilité, elle a été très réduite (moins de 400 mètres) durant 8 heures le 14 mars. 

« Les tempêtes de neige semblent se faire plus rares dans le sud du Québec, mais elles pourraient devenir plus sournoises et plus intenses (à l’occasion), puisque l’on risque de s’en méfier un peu moins », indique Réjean Ouimet, expert à MétéoMédia. 

Plus concentrées dans la saison 

Le moment où les tempêtes se produisent a également tendance à changer. « Elles se font plus tardives pour les premières de la saison et plus hâtives pour les dernières. En d’autres mots, l’intensité des saisons est plus concentrée dans la saison hivernale », ajoute Réjean Ouimet. 

D’une année à l’autre, il y a toujours des variations importantes sur le début et la fin de la saison des tempêtes, tout comme l’ampleur. C’est normal puisque les conditions (15 cm et plus, froid, dépression, trajectoire, etc.) sont beaucoup plus spécifiques qu’une vague de froid par exemple. 

« Les variations semblent plus importantes de nos jours versus il y a quelques décennies », ajoute l’expert. 

Depuis 20 ans à Montréal.jpg

À Montréal, la date moyenne des premières bordées au Québec était le 13 décembre dans les années 40, le 11 décembre dans les années 70 et autour du 17 décembre durant la décennie 2010. 

En moyenne, la dernière bordée majeure avait lieu le 4 mars durant les années 40, le 18 mars durant les années 70 (cette décennie a été plus froide que la normale), mais cette moyenne a été devancée au 17 février dans les années 2010.


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