Changements climatiques : les Québécois moins sceptiques
Mardi 23 février 2016 à 9 h 59 - L’Université de Montréal, en collaboration avec Yale, l’Université de Santa Barbara et l’Université de l’État du Utah, a réalisé une étude sur les croyances des Canadiens par rapport aux changements climatiques. Les résultats montrent que le Québec fait bande à part sur le sujet.
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L’étude démontre que 79 % des Canadiens croient que la Terre se réchauffe, contre seulement 16 % qui n’y croient pas.
Le Québec est la province où les gens sont le plus convaincus de la réalité du réchauffement, avec 87 % des répondants. La belle province est suivie de près par la Nouvelle-Écosse à 85 %. Les Prairies sont en queue de peloton, avec des résultats entre 65 en 68 %.
Image: Université de Montréal / Projet Yale sur les changements climatiques / Université de la Californie à Santa Barbara / Université de l'État de l'Utah
Lorsque vient le temps de déterminer si l’activité humaine est en grande partie responsable, le Québec ressort encore plus du lot. Il s’agit de la seule province où plus de la moitié (52 %) des répondants croient que les êtres humains sont à blâmer. Au bas de la liste ce trouvent les Prairies, en particulier l’Alberta, avec seulement 28 % de la province qui a répondu par l’affirmative.
Image: Université de Montréal / Projet Yale sur les changements climatiques / Université de la Californie à Santa Barbara / Université de l'État de l'Utah
Cela ne signifie toutefois pas que les Canadiens soient majoritairement sceptiques face à la corrélation entre activité humaine et changements climatiques. Lorsqu’interrogés sur une responsabilité partielle des humains, 61 % ont répondu oui, contre 39 % pour le camp du non.
Ici encore, le Québec mène avec 67 % d’entre eux qui ont répondu oui, contre 47 % des Albertains et 49 % des Saskatchewanais.
Image: Université de Montréal / Projet Yale sur les changements climatiques / Université de la Californie à Santa Barbara / Université de l'État de l'Utah
Quant aux possibles solutions pour combattre les changements, les Québécois sont divisés. Alors qu’une majorité d’entre eux (71 %) seraient pour l’établissement d’un marché du carbone, un peu moins de la moitié (49 %) approuveraient une taxe sur le carbone. Les provinces les plus opposées aux deux options sont Terre-Neuve-et-Labrador et l’Alberta.
Les résultats de la recherche sont colligés dans un outil interactif facile à utiliser, qui permet de visualiser l’information selon les provinces et même selon les circonscriptions électorales.
Les chercheurs ont mené leur étude en se basant sur les réponses de plus de 5000 répondants à un sondage téléphonique. L’enquête s’est étalée sur 4 ans. Son risque d’erreur est évalué à 6 % pour les résultats provinciaux et 7 % pour les circonscriptions.
Source : Université de Montréal | The Weather Network