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La 21e Conférence des parties (COP 21) a lieu à Paris depuis lundi.

L’avenir du climat en jeu à Paris


MétéoMédia
La rédaction

Lundi 30 novembre 2015 à 14 h 04 - La 21e Conférence des parties (COP 21) se déroule à Paris jusqu'au 11 décembre prochain. Il s’agit d’une rencontre importante durant laquelle les dirigeants mondiaux souhaitent signer un nouvel accord international sur le climat. Mais d’où viennent ces conférences annuelles et à quoi servent-elles exactement ?

Chaque année, les pays membres des Nations unies se réunissent et regroupent autour d’une même table les scientifiques et les décideurs du monde entier afin de lutter contre les changements climatiques. En 2015, c’est à Paris que se tiendra la 21e édition de cette réunion.

Une première rencontre cruciale

C’est en 1992 que tout a commencé, lors du Sommet de la terre à Rio de Janeiro, au Brésil. À ce moment,  la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques a été créée. Le but : comprendre et combattre les changements climatiques. 

À la suite de cette convention,  la décision a été prise de tenir une réunion annuelle de toutes les parties (appelée une COP), afin de faire un suivi régulier sur les engagements pris par les pays membres en matière de changements climatiques. La première COP a eu lieu à Bonn, en 1995.

Les GES

Lors des premières rencontres, en 1995, un constat a émergé : la plus grande majorité des gaz à effet de serre (GES) émis dans l’atmosphère provient des pays développés d’Europe et d’Amérique. Pour leur part, les pays en développement n’émettent que peu ou pas de GES, mais ils n’en sont pas moins vulnérables aux changements climatiques : ils ne possèdent pas les infrastructures nécessaires pour protéger leur population.

Protocole de Kyoto : une première mondiale

Lors de la très célèbre COP 3 de Kyoto, en 1997, les pays membres ont démontré qu’il est possible pour l’ensemble des parties d’atteindre un consensus… il s’agissait alors d’une première mondiale! Malgré cette entente, le protocole de Kyoto n’aura pas été une réussite totale : aucune base juridiquement solide n’a été mise en place pour contraindre les pays à respecter leurs promesses de réduction d’émissions.

Beaucoup d’espoirs reposaient alors sur la COP 15, à Copenhague, en 2009 : on souhaitait en arriver à une nouvelle entente encore plus contraignante que celle prévue dans le protocole de Kyoto, mais le résultat n’a pas été à la hauteur des attentes. 

Deux engagements importants ont tout de même été mis en place :
-    La limite maximale du réchauffement de la planète a été fixée à deux degrés Celsius.
-    Un fond a été créé pour aider les pays en développement à faire face aux changements climatiques. 

Les attentes pour la COP 21 : mission périlleuse

La COP 21 ne sera pas de tout repos. Depuis l’écriture de la convention en 1995, deux joueurs ont considérablement changé : la Chine et l’Inde, autrefois des économies émergentes, sont devenues d’importants émetteurs de GES… La Chine se classe même bonne deuxième !

Conséquence : les pays d’occident insistent maintenant pour que tous les grands émetteurs du monde mettent la main à la pâte pour limiter les émissions de GES. Et c’est exactement ce que les pays en développement essaient d’éviter, de peur de nuire à un essor économique dont ils ont tant besoin…

COP 21 : beaucoup d’espoir

La Conférence de Paris est fort importante. Les pays présents espèrent adopter unanimement un accord contraignant en matière de lutte aux changements climatiques. La barre est haute, mais les scientifiques s’entendent pour dire qu’il n’y a plus de temps à perdre. Selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), il faut réduire rapidement nos émissions pour éviter que le climat mondial ne se réchauffe de plus de deux degrés Celsius. C’est le seuil maximum pour assurer la survie de l’humanité. En 2015, tout indique que nous pourrions franchir le premier degré. Il ne manquerait plus qu’un petit degré pour atteindre la limite qui nous mettrait en danger.

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