La cryosphère au sommet des priorités de l’OMM

Le déclin de la glace et du pergélisol est inquiétant au plus haut point selon l'organisation météorologique de l'ONU.

L’Organisation météorologique mondiale (OMM) vient de hisser au sommet de ses priorités la cryosphère. Dans son communiqué, l’OMM souligne que plusieurs millions de personnes seront affectées par la diminution de la glace de mer et par la fonte des glaciers et du pergélisol. On observe déjà les impacts de la fonte sur le niveau de la mer, les écosystèmes et l’économie mondiale.

De ce fait, par une décision unanime des pays membres, l'OMM intensifiera. l'étude des changements rapides, la coordination des recherches et l'échange de données sur la cryosphère.

Voici en quelques points les raisons qui ont poussé l’OMM à prendre cette décision :

  • Plus d’un milliard de personnes comptent sur l’apport des glaciers pour s’approvisionner en eau potable.

  • Les changements irréversibles observés vont nous forcer à mettre en place de nouvelles stratégies pour assurer l’accès à l'eau potable.

  • Le pergélisol est une bombe à retardement, car il stocke plus de CO2 que l’atmosphère en contient d’aujourd’hui. En fondant, il va libérer dans l’atmosphère tout ce CO2.

  • La fonte du Groenland, de l’Antarctique et des glaciers compte pour 50 % de la hausse observée du niveau de la mer. L’impact sur les pays insulaires et les populations côtières sera catastrophique.

  • La perte de la cryosphère en montagne augmente le risque de glissement de terrain, de perte de vastes portions de glacier de montagne et d’inondations.

  • Les lacs d’eau douce qui se forment aux pieds des glaciers risquent de déborder comme au Pakistan en 2022. Ces inondations ont vu 22 de ces lacs déborder.

  • En moyenne, les glaciers du monde ont perdu 130 cm d’épaisseur entre octobre 2021 et octobre 2022.

  • La glace du Groenland est en déficit pour la 26e année consécutive.

  • La calotte glaciaire de l'Antarctique est à un minimum record. En 2022, elle a perdu 1 million de km2.

L’OMM rappelle que la hausse du niveau des océans a doublé depuis que l’on compile les données satellites.

Image bannière : le glacier Thwaites à l'ouest de l'Antarctique en 2014 (Source : NASA/Wikimedia)