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Une anomalie de température de l’eau dans l’Atlantique fait sourciller les scientifiques puisqu'elle risque de chambouler notre climat.

Une tache dans l’Atlantique qui chamboule notre climat


Joey Olivier
Chef contenu éditorial - MétéoMédia

Mercredi 4 mai 2016 à 12 h 32 -

Une anomalie de température de l’eau dans l’Atlantique fait sourciller les scientifiques puisqu'elle risque de chambouler notre climat. Elle se situe entre l’est de Terre-Neuve et le sud du Groenland. Cette tache bleue est le résultat de la fonte glaciaire au Groenland qui alimente cette masse d’eau douce dans l’Atlantique Nord. Elle figure sur les cartes de l’Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique depuis plus d’un an. On surnomme cette anomalie de température le « cold blob ».


À lire également : Une tendance lourde inversée en avril au Québec


C’est ce qui explique notamment que cette partie du globe est toujours plus froide que la normale, tandis que la majorité des autres régions de la planète battent des records de chaleur. À l’heure actuelle, certains éléments échappent aux scientifiques qui tentent d’en déterminer les impacts précis sur le climat en Europe, mais aussi dans l’est du Canada.

Cette concentration d’eau plus froide pourrait notamment modifier le courant océanique –Gulf Stream- et avoir des impacts sur le climat en Europe. Comment cette tache peut-elle avoir un impact sur le climat au Québec? En fait, ce n’est pas la masse d’eau froide, mais la circulation atmosphérique qui bouleverse notre climat. Si la glace fond au Groenland, c’est que les poussées d’air doux sont plus fréquentes dans cette partie de l’Atlantique.

La fonte glaciaire est un symptôme de ce réchauffement graduel. Indirectement, ce mouvement en haute altitude peut causer des blocages atmosphériques dans l’est du Canada. Le Québec a subi un tel blocage durant la dernière semaine d’avril. Résultat, les températures ont été nettement sous les normales de saison.

« La province a subi les conséquences de ce contexte depuis 2013, plus particulièrement lors des hivers de 2014 et 2015. Dans les deux cas, les températures ont été plus froides au Québec et dans l’Atlantique Nord. C’était l’une des seules zones dans le monde à se situer sous les normales », explique André Monette, météorologue à MétéoMédia.

EN VIDÉO : UNE TACHE DANS L’ATLANTIQUE INQUIÈTE (2015) :

Dans une situation de blocage, le Québec peut se retrouver d’un extrême à l’autre. En été, se retrouver dans un anticyclone signifie une période de beau temps prolongé, tandis que de l’autre côté, on aura du temps généralement sous les normales avec des systèmes dépressionnaires. Donc, indirectement, le patron météo dans cette partie de l’Atlantique peut avoir un impact sur le Québec au cours des prochains mois.

Un sujet d’intérêt pour les scientifiques

Des scientifiques de l’université de Floride du Sud, en collaboration avec des collègues du Canada et des Pays-Bas, se sont penchés sur la question. Les chercheurs en arrivent à la conclusion que l’influx d’eau froide en provenance de la fonte glaciaire aura des effets globaux sur une partie de l’Europe et de l’Amérique du Nord.

Parmi les hypothèses étudiées, on prévoit qu’un ralentissement des courants océaniques pourrait donner lieu à des hivers et des étés plus froids autour de l’Atlantique Nord et à des augmentations du niveau de la mer localisées sur la côte nord-américaine.

Possibles impacts sur les ouragans

Cette masse d’eau froide dans le nord de l’Atlantique pourrait aussi avoir un impact sur la saison des ouragans en 2016. Par exemple, si les courants marins transportent l’eau plus froide vers le sud de l’océan, ceci pourrait limiter le développement des tempêtes dans les secteurs tropicaux du bassin Atlantique. Rappelons qu’un ouragan a besoin d’une température de l’eau d’au moins 26 °C pour se développer.

EN VIDÉO : UNE SAISON DES OURAGANS PLUS ACTIVES EN 2016 :

SOURCE : PHYS.ORG

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