Notre hiver assuré d’être dans le Top 3 des plus doux
Chef contenu éditorial - MétéoMédia
Vendredi 5 février 2016 à 10 h 52 - La saison hivernale est assurée d’être dans le Top 3 des hivers les plus doux de l’histoire météo du Québec. Reste à savoir maintenant si la poussée de froid de février l’empêchera de déclasser l’hiver 2001-02, soit le plus doux sur notre liste. Si les températures restent 2 °C au-dessus des normales jusqu’au 29 février, l’affaire est dans le sac! Mais le défi sera de taille.
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Durant cet hiver record, la moyenne de température du 1er décembre 2001 au 28 février 2002 avait été de -3,2 °C. C’est donc le record à battre cette année.
En fait, si l’hiver se terminait aujourd’hui, Montréal battrait facilement ce record. En date du 4 février 2016, la moyenne de température depuis le 1er décembre était de -2 °C. La poussée de froid prévue au cours de la semaine prochaine refroidira la moyenne.
Pour égaler le record de 2002, on devra enregistrer une moyenne supérieure ou égale à -6,3 °C d’ici le 29 février.
« Concrètement, il faudra que le mercure soit 2 °C au-dessus de la normale. C’est assez ambitieux dans le contexte actuel. Tout dépendra de l’intensité et de la durée de cette poussée de froid », dit Réjean Ouimet, présentateur et spécialiste à MétéoMédia.
L’impact de la poussée de froid prévu en janvier déterminera la position de l’hiver actuel dans le Top 3, à Montréal.
Place de choix dans le Top 3
Une chose est certaine, si l’hiver actuel rate sa place au premier rang, il se classera facilement dans les trois plus doux de l’histoire. La deuxième place appartient actuellement à l’hiver 2011-12, où la moyenne saisonnière avait été de -4,9 °C à Montréal.
« Même avec une poussée de froid, il sera facile cette année de battre ou d’égaler cette marque. D’autant plus que les modèles actuels montrent un retour au-dessus des normales en fin de mois », explique André Monette, météorologue à MétéoMédia.
La ville de Québec est également dans la course aux hivers les plus doux. En date du 5 février, la moyenne était près de 2 °C plus élevés que l’ancien record de 2001-02.
El Niño fort, vortex timide
Certaines raisons plus ou moins directes expliquent le déroulement de l’hiver cette année. L’année dernière, une masse d’eau plus chaude qu’à l’habitude se trouvait dans l’océan Pacifique, à l’ouest de la Colombie-Britannique. Cette tâche, communément appelée le « Blob », favorisait les descentes d’air froid arctique au Québec sur une base régulière.
« On a vu ce Blob s’affaiblir, notamment en raison de l’intensification d’El Niño (dans la zone équatoriale du Pacifique) », spécifie Réjean Ouimet.
L’effet vortex polaire a également été moins présent cet hiver. La masse d’air arctique est restée plus au nord depuis le mois de décembre dernier.
Finalement, les influx d’air doux en provenance du sud des États-Unis ont aussi contribué à rendre notre hiver exceptionnel.
