Les jeunes affectés par la pollution?
Mercredi 11 mars 2015 à 10 h 17 - Les jeunes enfants qui fréquentent des écoles situées tout près des autoroutes pourraient présenter un développement cognitif plus lent, selon une étude menée à Barcelone, et présentée dans la revue PLOS Medicine.
Les auteurs de l’étude ont sélectionné 39 écoles, situées autant dans des zones très polluées que des zones peu polluées. Au total, 2 715 enfants de 7 à 10 ans ont été suivis pendant 12 mois. Régulièrement, ils devaient effectuer des tests de mémoire et d’attention.
La qualité de l’air dans les salles de classe ainsi que dans les cours d’école a aussi été analysée, parallèlement aux tests effectués sur les enfants. Les polluants tels que les gaz comme le monoxyde de carbone, l’ozone et les oxydes d’azote étaient pris en compte.
Les résultats étaient constants : les enfants qui se rendaient chaque jour dans une école exposée à la pollution ne réussissaient pas aussi bien que les autres enfants. Selon les chercheurs de l’étude, ces découvertes confirment que la pollution de l’air est un mélange neurotoxique pour le développement du cerveau.
Dans leur étude, les chercheurs mentionnent que ces conclusions ne prouvent pas que la pollution entraîne une altération du développement cognitif. Ils suggèrent plutôt que le cerveau peut être vulnérable à la pollution de l’air.
Ce qui inquiète les chercheurs, c’est que ce retard de développement pourrait être durable et ainsi entraîner des difficultés d’apprentissage à long terme, notamment lors de la préadolescence.
Ces résultats pourraient être utiles lors du choix d’un emplacement dans la construction de nouvelles écoles. D’autant plus qu’actuellement, un tiers des écoles primaires publiques sont situées à moins de 200 mètres de routes importantes.
