Sortie de piste à Montréal : des défaillances soulignées
Le 7 octobre 2014, un Airbus A330 d'air Canada était sorti de piste à l'atterrissage pendant un orage. Courtoisie : Wikimedia Commons.
Rédacteur - MétéoMédia
Mardi 28 mars 2017 à 19 h 15 - Un rapport d’enquête sur la sortie de piste d’un Airbus d’Air Canada à l’aéroport Montréal-Trudeau pendant un orage violent, en octobre 2014, met en cause plusieurs insuffisances.
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Le 7 octobre 2014, 217 personnes à bord d’un vol Air Canada en provenance de Francfort, en Allemagne, ont vécu la frayeur de leur vie quand leur avion a fait une sortie de piste lors de l’atterrissage à Montréal.
L’appareil traversait alors un orage entravant notamment la visibilité, en plus d’être secoué par les vents et une pluie devenue forte subitement. Pour ne rien arranger, les balises lumineuses de la piste 24R, la seule disponible ce jour-là, étaient hors-service. Privé de repères visuels, même de jour, le pilote ne s’est pas aperçu de la déviation de trajectoire de l’aéronef. Résultat : les pneus extérieurs gauche sont sortis de piste sur environ 180 mètres avant d’y revenir, est-il décrit dans un rapport du Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST).
Si l’accident n’a heureusement fait aucun blessé ni endommagé l’appareil, le BST a montré que « comme les feux de la piste ne fonctionnaient pas, la piste n’aurait pas dû être en service dans ces conditions météorologiques ».
Une absence de normes pose problème
Au-delà de ce constat, c’est l’absence de protocole entourant les atterrissages en temps d’orage qui pose problème : « Si Transports Canada ne prend pas les mesures nécessaires pour élaborer des normes claires sur l’évitement des orages à l’approche et à l’atterrissage, les approches en présence d’orages continueront, exposant les aéronefs à de multiples dangers imprévisibles », est-il exposé.
Enfin, l’organisme fédéral relève que l’aéroport international de Montréal-Trudeau est dépourvu de « système avertisseur de cisaillement du vent », qui serait utile lorsque le secteur est balayé par des vents en directions opposées à différentes altitudes. Là encore, aucune réglementation n’oblige à installer ce système.
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