L’art au secours de l’Amazonie
Lundi 7 novembre 2016 à 11 h 43 - La forêt amazonienne représente plus de la moitié des forêts pluviales dans le monde en plus d'être le territoire tropical le plus biodiversifié sur notre planète, abritant plus de 16 000 espèces. Depuis 50 ans cependant, près de 20 % de la forêt a disparu en raison de la déforestation. Un artiste français a créé une frappante installation artistique afin de dénoncer le problème.
À lire également : Magnifique : des bulles de savon se transforment en art
En 2004, le taux de déforestation avait atteint le rythme de 27 432 km2 par année. Heureusement, des initiatives ont permis de ralentir la cadence, qui a cependant repris de la vigueur entre 2008 et 2013. Aujourd’hui, malgré les efforts, la forêt amazonienne perd du terrain. L’industrie du bétail est la principale coupable du défrichement.
Selon le Fonds national indien du Brésil, on estime qu’environ une centaine de tribus indigènes vivent en Amazonie, qui abrite d’ailleurs le plus grand nombre de tribus avec lesquelles nous n’avons encore établi aucun contact. L’impact du déboisement est catastrophique pour ces populations dont la survie dépend de la forêt.
C’est la situation qu’a souhaité dénoncer l’artiste français Philippe Echaroux avec son installation « La Forêt de Sang ». Il a travaillé en collaboration avec le peuple Surui qui habite l’Amazonie, immortalisant le portrait de quelques-uns des membres de la tribu. Ces portraits ont ensuite été projetés sur les arbres si précieux, créant ainsi un spectaculaire effet.
Le chef des Surui, Almir Surui Narayamoga, est d’ailleurs très impliqué dans le reboisement de la région où réside la tribu. Echaroux explique notamment que le territoire des Surui a été envahi à plusieurs reprises en raison de la déforestation, mais aussi de la recherche d’or. La participation du peuple amazonien vise ainsi à sensibiliser le monde aux impacts du défrichement industriel et agricole.
Sources: UFunk | PetaPixel | World Wildlife Fund | Survival International