La côte est en péril face à la montée des eaux
Rédacteur - MétéoMédia
Samedi 28 janvier 2017 à 16 h 29 - La façade atlantique est particulièrement vulnérable à la montée du niveau des océans, selon une nouvelle étude de l’Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA).
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La montée du niveau des mers se déroule partout dans le monde, mais pas à la même vitesse selon les secteurs. D’après le pire scénario de l’étude publiée le 24 janvier, les chercheurs américains estiment que les côtes canadiennes et américaines pourraient être submergées par une élévation de 2,5 mètres d’ici la fin du siècle, soit 50 cm de plus que ce qu’avait estimé la dernière étude, qui date de 2012.Â
La côte est s’enfonce : plus d’inondations et d’érosionÂ
Pourquoi les côtes de l’Atlantique Nord sont-elles si vulnérables ? « Sur toute la côte nord-atlantique, il y a un phénomène de subsidence, c’est-à -dire un affaissement de la croûte terrestre qui s’ajoute à la montée de l’océan », explique William Sweet, chercheur à la NOAA et principal auteur du rapport. Ce phénomène s’ajoute au gonflement de l’océan Atlantique et accélère donc le passage sous l’eau des terres émergées.
D'après ce scénario du pire (montée de 2,5 mètres d'ici 2100), voici à quel point les rives des îles de la Madeleine seraient rongées :
Crédit : climatecentral.org
Les pertes de littoral seraient considérables quand on compare avec la situation actuelle :
Crédit : climatecentral.org
L’érosion fait perdre du terrain aux côtes, menaçant routes, maisons et infrastructures. On a pu le constater dernièrement avec la série d’ondes de tempête qui a touché une partie de la Côte-Nord et de la Gaspésie. Plus à l’est, les îles de la Madeleine sont aussi particulièrement concernées par l’érosion. L’arrivée tardive et plus courte de la glace de mer prive également les côtes de cette barrière naturelle contre les fortes marées hivernales.
Le réchauffement climatique est mis en avant pour expliquer l’élévation du niveau des océans. La Terre a battu un record de chaleur pour la troisième année d’affilée, avec pour conséquence directe la fonte des glaces de l’Arctique et de l’Antarctique : les eaux libérées s’ajoutent à la masse liquide des océans.
Sources : NOAA | Le Monde | Le Devoir | Radio-Canada