Frôler la mort au coeur de l’Himalaya
La rédaction
Samedi 24 mai 2014 à 18 h 02 - Un alpiniste et scientifique américain a fait une chute violente dans une crevasse enneigée d’environ 20 mètres le 19 mai alors qu’il collectait des échantillons de neige dans les montagnes de l’Himalaya.
Malgré ses nombreuses blessures, le Dr John All de l’Université Western Kentucky est parvenu à se sortir du cratère de neige après six heures d’efforts et à rejoindre sa tente, où il a été secouru en hélicoptère trois heures plus tard.
M. All a documenté son calvaire et ses efforts pour survivre à cette rude épreuve dans des vidéos qui circulent actuellement sur le web.
Les images de la première vidéo sont saisissantes. On le voit blessé quelques secondes seulement après sa chute dans la crevasse.
« J’ai vu ce que j’avais besoin de faire pour rester en vie et c’était loin d’être simple », confie-t-il dans la vidéo.
Il s’agit de la première des quatre vidéos qu’il a tournées alors qu’il avait plusieurs os cassés et une épaule disloquée. Elles témoignent du niveau de difficulté extrême auquel il a dû faire face.
« Après avoir grimpé pendant 35 minutes, je n’avais presque pas avancé et j’ai quand même continué de me tenir sur la droite de façon à trouver une surface qui me permette de monter alors que j’étais blessé », explique-t-il dans sa seconde vidéo.
« Après une autre demi-heure, j’ai commencé à me rapprocher et je sentais que ça devenait possible, mais j’étais aussi incroyablement épuisé. L’espoir peut aussi parfois apporter son lot de frustration. »
« Après une autre demi-heure de montée pour essayer de me sortir de là, j’y étais presque. Je savais maintenant que je pouvais y arriver, mais il me fallait encore un bon bout de temps pour y parvenir. J’ai été incroyablement chanceux. »
Il lui aura fallu six heures à ramper pour retrouver la liberté et rejoindre sa tente selon l’Associated Press, mais ce n’était pas la fin de son périple. Il a dû patienter quelques heures encore avant d’être secouru par un hélicoptère qui l'a transporté hôpital.
« Le pire était d’avoir l’épaule disloquée pendant 32 heures avant qu’ils ne puissent la remettre en place. C’était la pire douleur que j’ai jamais ressentie.»
Le calvaire vécu par l’alpiniste ne semble pas près de l’arrêter. Il planifie déjà un voyage «sécuritaire» vers le Pérou le mois prochain.
