Explosion de nids-de-poule au Québec
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Vendredi 11 mars 2016 à 8 h 40 - Plusieurs rues se retrouvent dans un état pitoyable depuis quelques semaines en raison de la formation massive de nids-de-poule. Les conditions météo ont un rôle important à jouer dans cette situation.
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Deux facteurs expliquent la recrudescence particulièrement agressive cette année, soit les nombreux épisodes de gel et dégel qui ont été entrecoupés d’épisodes de pluie durant la période hivernale.
En février par exemple, le mois a commencé par de la douceur exceptionnelle pour ensuite basculer dans une vague de froid lors de la Saint-Valentin. S’ajoutent à cela les précipitations qui ont été nettement au-dessus des normales dans la plupart des villes.
À Montréal, la majorité des précipitations sont tombées sous forme de pluie durant le mois (64 mm contre 50 cm).
La situation est similaire pour plusieurs autres villes de la province, dont Québec et Sherbrooke. Cette eau a pénétré dans les fissures de la chaussée pour ensuite geler lors des épisodes de froid.
Ce genre de mélange est idéal pour créer des affaissements de chaussée. Lors du gel, le volume du liquide infiltré augmente et cause une pression sur l’asphalte. Le dégel viendra ensuite faire fondre la masse, qui laissera un vide.
Un risque pour les automobilistes et les cyclistes
Les employés de la Ville de Montréal doivent colmater plus de 100 000 nids-de-poule. Les automobilistes tentent de se frayer un chemin à travers les trous.
« Essayer de ne pas les éviter en zigzaguant, car ça peut causer des problèmes liés à la sécurité. Des fois, on essaie d’éviter un nid-de-poule, on ne regarde pas ce qui se passe à notre gauche, à notre droite. Surtout, ne pas freiner. Si on freine, on bloque la roue et c’est là qu’on peut causer des dommages encore plus importants à notre pneu», suggère Anne-Sophie Hamel, porte-parole CAA Québec.
Du point de vue d’un cycliste, un nid de poule, c’est encore plus problématique. « Ce n’est pas juste le matériel qu’on risque de briser, c’est qu’on risque vraiment une chute et d’avoir la roue qui coince dans un nid-de-poule et ils sont nombreux », mentionne Magali Bebronne, agente de liaison à Vélo Québec.
Avec la collaboration de Mireille Roberge, journaliste à MétéoMédia.