Des scientifiques craignent les impacts de la météo solaire
Chef contenu éditorial - MétéoMédia
Mardi 10 mai 2016 à 14 h 20 - Les tempêtes extrêmes sur Terre ne sont pas les seules menaces pour l’humain. Les éruptions solaires pourraient également avoir des répercussions importantes, selon des scientifiques basés à Ottawa.
À lire également : Mercure entre la Terre et le Soleil. Images ici.
Ce centre financé par le gouvernement fédéral étudie la « météo spatiale ». Ce terme qui a été créé au cours des dernières années analyse une série de processus physiques émanant du Soleil qui peuvent affecter les activités humaines sur Terre et dans l'espace.
Les spécialistes étudient notamment l’éjection de masse coronale (EMC) qui peut paralyser des systèmes de communication (satellites, réseaux électriques) sur Terre, tout comme les GPS. Il s’agit d’une forte explosion qui projette un flux de plasma extrêmement chaud (gaz électrifié) dans l'espace interplanétaire.
Lors des éruptions solaires, les radiations électromagnétiques voyagent à la vitesse de la lumière et prennent environ 8 minutes pour franchir la distance entre le Soleil et la Terre. Grâce à leur technologie, les scientifiques ont constaté les effets importants des tempêtes solaires, que l’on peut comparer à des tsunamis de particules. Le dernier événement majeur remonte à 2012 (23 juillet).
La pire tempête à ce jour serait celle qui a eu lieu en août 1859. Les systèmes télégraphiques avaient été lourdement endommagés.
Hydro-Québec a dû s’adapter
Le Québec est loin d’être à l’abri des tempêtes solaires. Hydro-Québec a renforcé son réseau à la suite d’une panne générale en 1989. Environ six millions de personnes au Québec et dans le nord-est des États-Unis avaient été privées de courant durant plusieurs heures.
Sur son site Web, la Société d’État affirme que des « modifications importantes » ont été mises en place afin d’améliorer la robustesse du système ainsi que sa capacité de neutraliser les effets géomagnétiques liés aux tempêtes solaires.
Le Canada est évidemment vulnérable à ce type de phénomène en raison de sa dépendance aux réseaux électriques et aux systèmes de géolocalisation.
Sources : CBC | Météo spatiale Canada | Hydro-Québec
