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Découverte clé pour l'urbanisme de demain


Théodore Doucet
Rédacteur - MétéoMédia

Mardi 27 mars 2018 à 10 h 34 - C’est bien connu, il fait plus chaud au centre-ville qu’en banlieue ou à la campagne. Mais pourquoi certains îlots de chaleur urbains sont-ils plus intenses que d'autres ?


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Un îlot de chaleur urbain (ICU) est une zone dont la température est plus élevée que celle des secteurs environnants en raison de la présence accrue d’asphalte, de béton et autres matériaux qui absorbent les rayons du soleil et qui ensuite redistribuent localement ce stock de chaleur, que ce soit en plein jour ou pendant la nuit. Cela peut être avantageux en hiver, surtout sous nos latitudes. Mais les températures peuvent rapidement atteindre des sommets insupportables en été, notamment lors d'une canicule. « Nous parlons de différences de température allant de 1,5 à 5 °C en moyenne, mais le record est détenu par Phœnix, en Arizona, avec une différence de près de 10 °C entre son centre et sa périphérie », indique Roland Pellenq, chercheur à l'Institut de technologie du Massachusetts (MIT) et au CNRS. Des chercheurs se sont demandé pourquoi ce phénomène est variable selon les villes.

La « texture urbaine » a des conséquences directes sur la température nocturne

Dans une étude publiée le 9 mars dans la revue Physical Review Letters, une équipe scientifique internationale franco-américaine a démontré que c'est l'organisation des villes et l'aménagement de leur habitat qui sont à l'origine de ce fait. Une ville construite de manière quadrillée, comme c'est très souvent le cas en Amérique du Nord, avec des rues étroites et perpendiculaires, a tendance à piéger la chaleur. De plus, l'effet du réchauffement urbain est accentué par les grands immeubles. En fait, les bâtiments disposés face à face ont tendance à s'échanger de l'énergie, laquelle a plus de difficulté à s'échapper.

À l'inverse, plus une ville est désorganisée comme, par exemple, le coeur historique des villes européennes et leurs rues tortueuses, impasses et autres placettes, plus la chaleur s'évacue facilement.

Des indications sur une gestion de l'énergie optimisée

En été, les îlots de chaleur sont responsables d'une surconsommation d'énergie, pour la climatisation par exemple. Ils augmentent également la pollution de l'air et détériorent la qualité de vie voire la santé des résidents, notamment les plus fragiles. Mais les ICU peuvent aussi être utiles dans les régions froides : la ville de Montréal par exemple, construite sur un modèle perpendiculaire, a une organisation optimisée pour garder la chaleur, et donc faire des économies énergétiques en hiver. 

Les ingénieurs urbanistes ont désormais entre les mains un nouvel élément qui pourrait permettre, à l'avenir, d'optimiser l'aménagement urbain.

Sources : CNRS | Physical Review Letters

La meilleure façon de contrer les îlots de chaleur, c'est la verdure. Nous avons fait le test :




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