Comparer le poids du vivant sur Terre en un graphique
Lundi 9 juillet 2018 à 18 h 01 - Si tous les humains du monde montaient sur l’un des côtés d’une balance géante, et que de l’autre côté de cette balance, on y lâchait toutes les bactéries de la Terre, les humains seraient alors projetés en l’air comme par une catapulte. Pourquoi ? Parce que toutes les bactéries du monde combinées sont environ 1 200 fois plus lourdes que tous les êtres humains.
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C’est une drôle d’analogie, certes, mais c’est en comparant le poids du vivant sur la Terre que l’on constate à quel point l’humain peut — aussi — être insignifiant.
Comme le montre une récente étude publiée aux États-Unis par l’Académie nationale des sciences, dans un incroyable recensement de toute la vie sur Terre (mesuré en gigatonnes de carbone, l’élément de base de toute vie sur Terre), l’Homme représente moins de 0,01 % de toute la vie terrestre. Si l’impact des humains sur la Terre est immense et destructeur, il est aussi démesuré quand on compare le poids de la biodiversité avec celui de notre population mondiale.
Pour mieux le comprendre : voici le poids du vivant sur la planète Terre en fonction de son poids en carbone. Chaque gros cube représente une gigatonne de carbone, soit un milliard de tonnes. On commence avec les protistes et les archées, les tout petits organismes souvent unicellulaires (composés que d’une seule cellule vivante et autonome), puis les champignons et les bactéries, beaucoup plus nombreux, car répartis en grand nombre sur toute la surface du globe. Les plantes, sans surprise, sont de loin les organismes vivants les plus lourds, avec près de 450 gigatonnes de carbone.
Comparer le poids des animaux
Si l’on compare maintenant le poids des humains avec les autres espèces, on remarque que nous sommes environ 20 fois moins lourds que les insectes combinés et 12 fois moins lourds que tous les poissons du monde.
Aussi, on voit que les vers de terre sont aussi lourds que les mollusques, qu’il y a deux fois plus de bétail que d’humains et enfin que les animaux dont nous parlons le plus, les mammifères et les oiseaux sauvages ne sont qu’une partie infime de la biodiversité planétaire.
Les auteurs de l’article estiment que la masse de mammifères terrestres sauvages est sept fois plus faible qu’elle ne l’était avant l’arrivée des humains (même s’il est difficile d’estimer l’histoire exacte du nombre d’animaux sur Terre).
De même, les mammifères marins, y compris les baleines, représentent un cinquième du poids qu’ils avaient auparavant parce que nous avons chassé tant de ces espèces jusqu’à l’extinction.
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