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Ciel nocturne : les nuits à ne pas manquer cet hiver


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    Scott Sutherland
    Meteorologist/Science Writer

    Lundi 28 novembre 2016 à 12 h 23 - L’allongement des nuits dans l’hémisphère nord crée des conditions idéales pour l’observation des étoiles. Voici quelques phénomènes à ne pas manquer dans les mois qui viennent.

    Superlune et Géminides : de quoi gâter les observateurs

    La nuit du 13 au 14 décembre sera l’occasion de voir les stries de lumière des Géminides, une nuée de météorites qui nous visitent annuellement. Cette année, elles seront cependant atténuées par la lueur de la pleine lune de décembre.

    Du 4 au 17 décembre, la Terre traversera une nuée de débris cosmiques prisonniers de l’orbite de l’astéroïde connu sous le nom de Phaéthon. Ce corps céleste suit une orbite inhabituelle qui l’amène tout près du soleil tous les 17 mois, 8 jours et 12 heures. La température de l’astéroïde augmente alors, ce qui provoque le dégagement de poussières et de gravillons dans son sillage. Ce phénomène est similaire à celui qui génère la queue d’une comète, bien que cette dernière soit plutôt composée de glace et de roche. C’est pourquoi (3200) Phaéthon est considéré comme une « comète rocheuse ».

    Chaque année, du début à la mi-décembre, la Terre se rapproche si près de l’orbite de (3200) Phaéthon qu’une partie des débris que l’astéroïde laisse dans son sillage se retrouvent dans l’atmosphère terrestre. Comme ces météorites trouvent leur origine dans la constellation du Gémeau, on les appelle Géminides.

    La pluie d’étoiles filantes atteindra son paroxysme dans la nuit du 13 au 14 décembre, alors que notre planète traversera la partie la plus dense de la traînée cosmique.


    Crédit: Stellarium/S. Sutherland

    Le radiant des Géminides passera au-dessus de l’horizon juste après le coucher du soleil le 13 décembre, et restera visible toute la nuit.

    Au contraire des radiants d’autres nuées de météorites qui décrivent un arc au-dessus de l’horizon, celui des Géminides monte haut dans le ciel pour atteindre son zénith autour de minuit. Cette trajectoire permet à un maximum de météorites de croiser la trajectoire de la Terre; on peut en compter jusqu’à 120 à l’heure.

    Le seul hic, c’est que cette pluie de météorites coïncidera avec la pleine lune de décembre, dont la brillance viendra faire ombrage à celle des étoiles filantes. Les Géminides se défendront bien, toutefois, puisque leur fusion dans l’atmosphère produit habituellement une lumière très vive.

    Les Quadrantides

    Dès la première semaine de janvier 2017, nous aurons droit à un autre superbe spectacle céleste, celui des Quadrantides.

    Les Géminides et les Quadrantides sont les deux seules pluies de météorites générées par un astéroïde plutôt que par une comète. Visibles entre le 28 décembre et le 12 janvier, les Quadrantides sont très brillantes et très nombreuses, leur fréquence pouvant culminer à 120 étoiles filantes par heure dans la nuit du 3 au 4 janvier.


    Crédit: Stellarium/S. Sutherland

    Bien qu’on puisse chercher le radiant des Quadrantides en regardant vers la constellation du Bouvier, la meilleure façon de le localiser consiste à regarder le ciel au nord-est après minuit, juste sous la Grande Casserole et juste au nord de l’étoile très brillante Arcturus.

    Nul besoin cependant de trouver le radiant pour profiter du spectacle. La meilleure façon reste de trouver un endroit peu ou pas éclairé, loin de la lumière des villes, et d’y planter sa chaise longue pour embrasser l’entièreté du ciel.

    C’est que les météorites peuvent entrer dans l’atmosphère terrestre en n’importe quel point de la voûte céleste, alors il ne sert à rien de fixer le nord-est, au risque de manquer tout ce qui se passe ailleurs.

    Au contraire des Géminides, qui doivent affronter la concurrence de la pleine lune de décembre, les Quadrantides nous arrivent seulement après le coucher du premier croissant de lune, ce qui permet une très bonne vision, si la météo est favorable.

    La Lune s’éclipse discrètement

    Pendant la nuit du 10 février, les Canadiens auront droit à une éclipse de Lune, mais celle-ci sera difficile à observer.

    Au moment de s’élever au-dessus de l’horizon, la Lune passera dans la pénombre de la Terre, c’est à dire dans la zone la plus éloignée et la moins opaque de l’ombrage terrestre.

    Contrairement aux plus belles éclipses lunaires (quand la Lune tourne au rouge en passant dans l’ombre de notre planète), une éclipse pénombrale est assez difficile à observer. Il faut un ciel très noir, donc un endroit éloigné de toute pollution lumineuse, et une observation attentive de la Lune pour en capter la baisse de luminosité.


    Crédit: NASA

    Cette éclipse sera plus facile à observer en Europe et en Afrique, mais certaines phases seront observables dans différentes régions du Canada.

    Terre-Neuve - de 19 h 04 à 23 h 23 heure locale, avec un paroxysme à 21 h 13 

    Maritimes – de 18 h 34 à 22 h 53 heure locale, avec un paroxysme à 20 h 43 

    Ontario et Québec – de 17 h 34 à 21 h 53 heure locale, avec un paroxysme à 19 h 43


    Remarque – Pour les régions situées à l’ouest de la ligne Toronto-Sudbury, l’éclipse aura déjà commencé au moment où la Lune se lèvera au-dessus de l’horizon est. 

    Manitoba – lever à 16 h 37 et visible jusqu’à 20 h 53 heure locale, avec un paroxysme à 18 h 43
    Saskatchewan – lever à 18 h 07 et visible jusqu’à 20 h 53 heure locale, avec un paroxysme à 18 h 43
    Alberta – lever à 17 h 45 et visible jusqu’à 19 h 53 heure locale, avec un paroxysme à 17 h 49
    Colombie-Britannique - lever à 17 h 27 et visible jusqu’à 18 h 53 heure locale, avec un paroxysme à 17 h 31

    En Alberta et en Colombie-Britannique, le paroxysme de l’éclipse coïncidera avec le coucher du soleil, ce qui rendra l’observation difficile.


    Éclipse annulaire au sud

    L’éclipse lunaire de la nuit du 10 au 11 février sera peu après suivie d’une éclipse annulaire (anneau de feu) durant la journée du 26 février.

    Malheureusement, celle-ci ne sera visible nulle part au Canada. Mais on peut être certain que beaucoup d’amateurs se déplaceront vers cette étroite bande marquée en rouge sur la carte et qu’ils publieront de nombreuses photos et, espérons-le, de nombreuses vidéos de l’évènement.


    Mai 2012 lors de l'éclipse. Credit: Wikimedia Commons

     

    Sources: International Meteor Organization (pdf) | NASA | Timeanddate.com

    Image : Sean Roddick

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