Atmosphère: La tempête va tout changer (Le Québec inclus)
Vendredi 2 mars 2018 à 19 h 07 - La bombe météo qui touche l’est de l’Amérique du Nord produit des conséquences fâcheuses et importantes. (Voyez les impacts ici).
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Même si les impacts importants sont localisés – le rayon d’action de telles tempêtes, à court terme, est relativement limité – ce genre de système peut avoir comme conséquences, à long terme, de bouleverser la circulation atmosphérique de tout l’hémisphère Nord.
On a déjà vu, par exemple, des typhons partir du Japon et venir vers l’Amérique du Nord – même si la tempête perd de sa vigueur – puis, à cause d’un effet domino (certains diront l’effet papillon), peut se traduire par une poussée d’air froid au Québec une dizaine de jours plus tard.
Prenons le cas du 4 janvier 2018 où une super tempête (bombe météo) a touché l’est des États-Unis et l’est du Canada avec force. (À ce jour, elle demeure LA tempête de l’hiver 2018 : vents à 174 km/h, chute de neige record au Québec avec 69 cm à Rimouski.)
Au cours des jours suivants, cette tempête s’est éloignée dans l’océan et la circulation dans l’hémisphère Nord a alors changé de visage. Quelques jours plus tard, pendant la 2e semaine de janvier, le Québec était libéré de la poche d’air arctique qui nous a fait grelotter pendant le temps des fêtes; l’hiver a alors pris une tangente plus « normale ».
Pourquoi cela pourrait-il être le cas avec la tempête actuelle ?
La tempête en cours va évoluer lentement, mais pourrait, en progressant vers l’est, affaiblir le « blocage » au niveau du Groenland (Un anticyclone stationnaire, comme l'explique l'animation ci-dessous).
Ce blocage est en partie responsable de la distribution du froid du Pôle Nord dont les impacts sont multiples en Europe et en Asie. (exemple dans la vidéo ci-dessous)
Pendant ce temps, l’est du pays (les provinces maritimes) est en redoux quasi constant depuis mi-février. L’hiver est « sorti de sa zone de confort ». Mais à terme, le froid pourrait profiter de cet éventuel déblocage : l’air glacial redescendrait d’abord vers l’ouest du continent, puis au Québec d’ici 10 à 15 jours.