Pollution de l'air : causes et impacts

Vendredi 5 juillet 2013 à 10 h 59 -

Qu'est-ce qui cause la pollution de l'air? 

Beaucoup de nos activités contribuent à la pollution de l’air, entre autres notre utilisation de combustibles fossiles pour faire rouler nos automobiles, chauffer nos maisons, produire de l’électricité et faire fonctionner diverses industries, dont l’industrie pétrolière et gazière. D’autres polluants atmosphériques sont attribuables au bois que nous brûlons pour chauffer les maisons ou déboiser les terrains, à l’incinération de nos déchets, aux vapeurs dégagées par les peintures, les solvants et les produits pétroliers que nous utilisons et à la volatilisation de l’ammoniac à partir des engrais que nous épandons et des déchets d’élevage. 

Le smog est une forme visible, répandue, de pollution de l’air. Il s’agit d’un mélange nocif de gaz et de particules qui forment souvent un brouillard dans l’air. Il peut se manifester à toutes les périodes de l’année. L’été, ses principales composantes sont l’ozone troposphérique et les particules fines (P2,5). L’hiver, sa formation résulte de la stagnation de l’air qui favorise l’accumulation de polluants, surtout des particules fines.

L’ozone troposphérique se forme lorsque deux autres groupes de polluants, les oxydes d’azote (NOx) et les composés organiques volatils (COV), sont exposés à la lumière du soleil et à la chaleur. L’industrie pétrolière et gazière est celle qui émet le plus de COV. Les autres sources importantes d’émission de COV comprennent les peintures et les solvants, les véhicules hors route, le transport routier, ferroviaire, aérien et maritime et le chauffage au bois. Les principaux responsables des émissions de NOx sont d’abord et avant tout les sources de transport (routier, aérien, ferroviaire et maritime), puis suivent l’industrie pétrolière et gazière et les véhicules hors route. 

Les émissions directes de particules fines dans l’atmosphère sont attribuables, en premier lieu, au chauffage au bois, puis aux activités industrielles et aux véhicules hors route. D’autres polluants, notamment les COV, les NOx, les oxydes de soufre (SOx) et l’ammoniac (NH3), interagissent aussi pour former des particules fines. 

Il n’y a pas toujours de rapport direct entre les concentrations d’émissions atmosphériques et l’intensité du smog. Cela pourrait s’expliquer en partie par l’arrivée de polluants atmosphériques d’autres endroits ou par des interactions chimiques entre divers polluants. En outre, certaines conditions météorologiques, comme les journées chaudes et ensoleillées, peuvent favoriser la formation du smog. Parfois, aussi, la diminution d’un polluant peut entraîner l’augmentation d’un autre. «Par exemple l’ozone troposphérique combiné aux oxydes d’azote résulte en moins d’azote troposphérique sous l’action d’un processus appelé piégeage de l’ozone». Dans certaines parties du Canada, les concentrations plus faibles des oxydes d’azote ont entraîné un piégeage moindre de l’ozone et, par conséquent, des concentrations plus élevées d’ozone troposphérique dans l’air ambiant.

Quelles sont les répercussions de la pollution de l'air? 

Les incidences suivantes de l’ozone troposphérique et des particules fines (P2,5) ont été relevées : 

Répercussions sur la santé humaine 

• Respiration difficile ou sifflante, toux, aggravation de conditions respiratoires et cardiaques existantes et même mort prématurée. 
• Inflammation des poumons ayant des effets sur la respiration, tels que changements de la fonction pulmonaire et perturbation des mécanismes de défense contre les agents infectieux et d’autres agents nocifs. 
• Dans le cas des particules, augmentation de la coagulation sanguine, fréquence et rythme cardiaques anormaux, et tendance accrue à la rupture de plaques (combinaison de matières grasses, de dépôts calcaires et de tissu cicatriciel, formant ce qu’on appelle parfois le durcissement des artères) pouvant causer une crise cardiaque. 

Répercussions environnementales 

• L’ozone troposphérique peut nuire à la végétation, à la productivité des cultures, aux fleurs, aux arbustes et aux forêts en entravant la capacité des plantes de produire et de stocker des matières nutritives, ce qui peut avoir pour effet de les rendre plus vulnérables aux maladies, aux organismes nuisibles et aux stress environnementaux. L’ozone peut aussi avoir des effets négatifs sur des fonctions écologiques, comme la circulation de l’eau, le cycle des éléments minéraux et le maintien d’habitats pour diverses espèces animales et végétales. 
• Les oxydes d’azote (NOx) et le dioxyde de soufre (SO2), qui sont des précurseurs de particules fines (P2,5), sont les principaux polluants qui contribuent aux dépôts acides. Les pluies acides modifient les cycles des éléments nutritifs et des substances chimiques dans le sol et les eaux de surface et elles causent l’érosion des infrastructures (comme les pylônes électriques) et des bâtiments, surtout ceux faits de calcaire ou de marbre. 
• Les particules fines sont l’une des principales causes de la réduction de la visibilité; elles créent un type de brouillard qui se remarque souvent dans les parcs et les aires naturelles et entraînent la perte de revenus touristiques lors des périodes de faible visibilité. 

Répercussions économiques 

• Les effets sur la santé de l’ozone troposphérique et des particules fines peuvent entraîner une hausse du taux d’absentéisme au travail, une réduction de la participation globale de la population active et une augmentation des coûts liés aux soins de santé. Les concentrations élevées d’ozone nuisent également à la croissance des plantes, y compris les arbres et les cultures agricoles, ce qui entraîne des pertes économiques pour les industries forestière et agricole.

Information courtoisie d'Environnement Canada