Adieu humidex et refroidissement éolien, voici l'IUCT

Mardi 8 août 2017 à 11 h 14 - Si nous connaissons bien le facteur de refroidissement éolien (FRE) l’hiver, et l’humidex l’été, peu savent qu’il existe un indice bien plus complet, et qui s’applique pour toutes les saisons.

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Il s’appelle l’indice universel de climat thermique (IUCT) et pourrait, un jour, remplacer les deux autres dans nos prévisions météorologiques. Il intègre quatre facteurs (au lieu de deux pour les autres) :

• La température ; 
• L’humidité de l’air ;
• La vitesse du vent ;
• L’ensoleillement (plus précisément la quantité de radiation solaire).

Ces quatre facteurs combinés servent à évaluer plus justement les conditions de stress thermique. 

Qu’est-ce que le stress thermique ? 

Pour maintenir sa température à 37 °C, le corps doit compenser. C’est cet effort de compensation qu’on appelle le stress thermique. 

Par exemple, une journée d’été ensoleillée affichant 20 °C au thermomètre avec une forte humidité et peu de vent, l’indice humidex serait entre 25 et 29 : alors que l’IUCT serait de 30 °C, soit un stress thermique important.

Ainsi, l’échelle de confort va comme suit : 

• Conditions idéales : aucun stress thermique : entre 9 °C et 26 °C ;
• Entre 26 °C et 46 °C et plus : quatre niveaux de stress de chaleur (modéré, fort, très fort et extrême) ;
• Entre 9 °C et -40 °C et moins : cinq niveaux de stress de froid (léger, modéré, fort, très fort et extrême). 

Vous l’aurez peut-être remarqué, l’IUCT s’exprime en degrés Celsius, contrairement aux autres qui s’expriment sans unité.

Pourquoi n’utilisons-nous pas l’IUCT ? 

En réalité, l’IUCT est déjà utilisé dans le milieu de la recherche, pour l’aménagement du territoire et en design urbain… Il ne l’est pas dans nos prévisions météorologiques, tout simplement pour des raisons de communication au public. L’implémentation de l’humidex et du FRE a suffisamment été critiquée lors de leur implantation, qu’un changement aussi important que l’IUCT doit être pris avec précaution. 

Ce sont des experts mandatés par l’Association internationale de biométéorologie (International Society of Biometeorology) qui, en 2009 et après 10 ans de recherche, sont parvenus à définir cet indice.

Sources : ncbi | Radio Canada