Un été champion… mais trop court

Ceux qui oseraient avancer que cette saison n’a pas été belle et typiquement estivale sont dans le champ! Bilan d’un mois d’août qui a fait briller l’été, même s’il a semblé manquer un peu de gaz, à la fin.

Un mercure aux innombrables oscillations

Le mois de juillet est habituellement reconnu, du moins au Québec, pour ses nombreuses journées de chaleur torride. Eh bien, le mois d’août n’a certainement rien à envier à son voisin de calendrier cette année! En effet, au niveau des températures pour le mois d’août, le thermomètre du Québec a été autour des normales saisonnières avec peut-être une petite touche au-dessus pour certains secteurs. Par exemple, le mercure moyen de la grande région de Montréal a été de 0,5° de plus que sa normale.

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Une importante variation de températures a pu être observée, en août. Il faut dire que la mémorable vague de chaleur du 7 au 12 août a bien contribué à donner le ton à ce mois. « Cette vague de chaleur, en intensité, en durée et surtout en étendue, a été l'événement de l’été, puis l’une des plus remarquables poussées de chaleur des 25 dernières années, tous critères confondus », mentionne Réjean Ouimet, météorologue.

Fait intéressant tout de même, et ceux qui n’ont pas de climatiseur à la maison auront probablement de la difficulté à le croire, mais les données sont bien là pour le prouver : des records de fraîcheur ont été battus à travers le mois. Oh surprise! Malgré les impressions, août a enregistré deux fois plus de journées records de fraîcheur que de journées de chaleur!

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Un sol plus sec que mouillé

Même s’il y a eu un petit rattrapage à la fin, on ne peut pas dire que le mois d’août a été généreux en précipitations. « On était en climat très sec… Cette période de sécheresse qui s’est entamée à partir du 18 juillet s’est étalée longuement au mois d’août. Cela a fait en sorte que le Québec s’est retrouvé avec un été moins pluvieux qu’à l’accoutumée », explique Réjean Ouimet.

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Vous vous demandez ça faisait combien de temps que la Belle Province n’avait pas reçu aussi peu de précipitations au cours d’un été? Permettez-nous de satisfaire votre curiosité : ce n’était pas arrivé depuis l’été 2021! Il n’y a que les régions de Québec et Saguenay qui ne se retrouvent pas déficitaires, sur le plan des précipitations, en cette fin de saison.

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Une grande cuvée

L’été 2025 peut remercier la vague de chaleur du 7 au 12 août, ainsi que celle expérimentée plus tôt en juin… En effet, toutes ces journées torrides permettent à l’été 2025 de se hisser au septième rang des étés les plus chauds du Québec. À noter tout de même qu'en août, le déclin de l’été s’est accéléré peu après la canicule (7 au 12 août). Résultat? « La seconde moitié du mois est la seule sous la normale de l’été. Entre les deux moitiés du mois, le déclin est trois fois plus grand qu’au cours d’un mois d’août normal. Ce virage de fin d’été un peu rapide est à prendre en considération avec l’installation de la chaleur qui a été plutôt hésitante au début de juin. En gros, l'été a un côté rétréci cette année », ajoute le météorologue.

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Ainsi, le mois d’août peut donner l’impression que la saison estivale s’est terminée en épuisement professionnel… En résumé, si on rassemble toutes ces données, le Québec a pourtant de quoi être satisfait, car il a eu droit à un des plus grands étés des dernières années!

Avec la collaboration de Réjean Ouimet, météorologue.

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