Un changement de saison s’opère cette semaine
L’été n’est peut-être pas encore terminé dans votre cœur ni votre tête, mais techniquement, il l’est pas mal… En effet, c’est le 1er septembre que s’entame officiellement l’automne météorologique. Explications.
Un automne… ou deux… ou trois
Alors, l’automne météorologique débute le 1er septembre… Cette date ne vous dit peut-être rien. C’est bien normal : l’automne astronomique, celui auquel la plupart des gens associent cette saison, n’arrive pour sa part que le 22 septembre prochain. Ça change quoi? Qu’est-ce que ça implique et pourquoi on en parle? Eh bien, dans les faits il y a trois automnes distincts! Ceux-ci ont chacun leur importance, mais aussi une influence particulière. Afin de simplifier les choses, allons-y selon l’ordre de notre calendrier. Premièrement, il y a l’automne solaire qui s’enclenche le 6 août. « Les saisons solaires sont basées sur les heures d’ensoleillement », explique Alexandra Giroux, météorologue. On se transporte ensuite au 1er septembre pour faire la rencontre de l’automne météorologique, celui qui nous intéresse en ce moment. Il sert notamment à compiler les données climatologiques. D’ailleurs, il peut être assez révélateur à ce niveau au Québec.

Finalement, il y a l’automne astronomique qui, pour son édition 2025, s’entame le 22 septembre. Cette date est étroitement liée au jour de l'équinoxe d’automne et fait référence à la révolution de la planète Terre autour du Soleil.

En ce sens, à noter que lors du solstice d’été dans l’hémisphère Nord, la Terre est plus loin du Soleil, alors que lors du solstice d’hiver, elle en est plus près.
Un thermomètre plus réaliste
Au Québec, les saisons météorologiques sont davantage alignées avec ce que reflète le mercure. Prenons l’été, par exemple. Effectivement, en commençant le 1er juin et en se terminant le 31 août, l’été météorologique donne une plus grande impression de chaleur que l’été astronomique, avec son décalage de trois semaines (du 21 juin au 21 septembre). « L’été météorologique représente ainsi les trois mois de l’année les plus chauds », souligne Alexandra Giroux.

L’hiver, la situation est similaire, donc la saison météorologique nous semble plus réaliste du point du vue du thermomètre québécois, à une exception près. En raison de sa proximité avec une importante étendue d’eau, l’hiver astronomique est plus froid à Gaspé.

Le printemps et l’automne sont donc des saisons de transition, en quelque sorte.
Ah cet éternel besoin de comparaison
En terminant, comme le veut la populaire expression : « quand on se compare, on se console »… Mais, il ne s’agit pas que de faire une comparaison entre les types de saisons. « Avec une durée fixe de 91 jours, il est plus simple de faire des suivis de données climatiques, comme les normales saisonnières au niveau des températures », ajoute la météorologue.

Mais peu importe la comparaison qu’on peut faire entre les types d’automne, une chose est certaine : l’automne occupe une place de choix dans le cœur de nombreux Québécois. Cette saison a normalement l’habitude d’offrir de beaux épisodes de chaleur sans que ceux-ci ne soient pour autant suffocants; où l’occasion de porter une petite veste lors des soirées plus fraîches se prête bien!
Avec la collaboration d'Alexandra Giroux, météorologue.
