Septembre risque de donner le ton à l’automne

Quand septembre s’installe au chaud, l’automne a souvent du mal à tourner la page. C’est la conclusion qui se dégage de l’analyse des données historiques au Québec : un début de saison très doux augmente les chances d’un automne au-dessus des normales.


La chaleur qui refuse d’abdiquer

« Normalement, l’automne marque la dissociation du soleil et des températures élevées : le soleil décline et le jeu des masses d’air prend le relais », explique le météorologue Réjean Ouimet. « Avec le déclin du soleil, l’axe du courant-jet a tendance à descendre vers le sud. Les anticyclones subtropicaux se retirent également vers le sud. »

Mais lorsqu’une crête atmosphérique s’installe et persiste malgré ce déclin solaire, elle favorise des séries de journées ensoleillées et chaudes qui prolongent l’impression d’été.

« Et comme le sec entraîne le sec, on observe peu d’humidité dans l’air et donc peu de nuages. Obligatoirement, ces mois de septembre chauds seront plus ensoleillés que de coutume », indique Réjean Ouimet.

Attention aux revirements d’octobre

La mécanique saisonnière finit tout de même par reprendre ses droits. « En octobre, l’argument soleil faiblit : ce sont les masses d’air qui décident, d’où la possibilité de renversements rapides », prévient Réjean Ouimet. Des nuits plus longues et des ciels dégagés peuvent alors faire chuter les minimums et modérer les moyennes, même après un septembre flamboyant.

Ce que disent les automnes passés à Montréal

Depuis 1990, 19 mois de septembre ont été classés « chauds » à Montréal. Dans leur sillage, 10 mois d’octobre sur 19 ont été doux, et 13 automnes sur 19 ont terminé au-dessus des normales. Autrement dit, octobre peut troubler la fête une fois sur deux, mais l’automne, pris dans son ensemble, reste plus souvent doux lorsque septembre a bien démarré.

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Parmi les cinq septembres les plus chauds depuis 1942, la suite a été contrastée :

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Quoi surveiller pour la suite

Parmi les 10 automnes les plus chauds à Montréal depuis 1942, le mois de septembre s’est systématiquement classé parmi les 20 plus chauds. Autrement dit, le début de la saison a eu son mot à dire pour le reste.

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« Il est donc possible que la chaleur domine pour l’ensemble de la saison. Il faudra surveiller octobre de près et les renversements de régimes de température à partir de maintenant. »


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