El Niño : les experts gardent le cap, un revirement majeur se prépare
Les plus récentes prévisions émises par les scientifiques ont été dévoilées et le verdict est catégorique : La Niña fera un retour en force. Détails.
En bref :
Un retour rapide de La Niña cet été;
L'activité tropicale sera intense dans l'Atlantique;
Des effets jusqu’au Québec.
Un retour en force
Si El Niño a dominé au cours des derniers mois, ce sera bientôt au tour de La Niña de prendre le relais. La tendance se poursuit : en mars dernier, les scientifiques de la NOAA avaient prédit le retour rapide de La Niña dès cet été et les nouvelles prédictions vont dans le même sens.
Bon à savoir : lorsque la température de l'eau est plus chaude que la normale saisonnière de plus de 0,5 °C, on peut qualifier la situation d'El Niño. De façon réciproque, l'eau doit être plus froide d'au moins 0,5 °C pour parler de La Niña.
La transition entre El Niño et La Niña s’effectuera rapidement : c’est La Niña qui dominera cet été après une courte période de phase neutre de l’ENSO.
Des conséquences jusque chez nous
Concrètement, quand c’est La Niña qui règne, c’est l’océan Atlantique qui devient le théâtre du temps particulièrement actif : l’eau chaude et le faible cisaillement des vents permettent aux tempêtes de se développer plus facilement. À contrario, il devient plus difficile pour les ouragans de se développer dans le Pacifique en raison de la présence de cisaillement des vents.
Le retour de La Niña aura des effets sur le Québec. Lorsque La Niña domine, les épisodes orageux sont plus fréquents et plus nombreux durant la saison estivale sur la côte est des États-Unis jusqu’à la Belle Province.
Notons également que la saison estivale à venir s'annonce particulièrement intense dans le bassin Atlantique. Cette grande activité cyclonique va permettre aux ouragans d'être plus nombreux et plus puissants. Le Québec n’est donc pas à l’abri des débordements que pourraient provoquer ces tempêtes tropicales.
Avec la collaboration de Kevin Cloutier, météorologue.