Bleu, vert, mauve... d'où viennent les couleurs des aurores?

Les aurores polaires peuvent se manifester en plusieurs couleurs : bleu, rose, vert… La raison de ce « multicolorisme » réside dans plusieurs facteurs différents. Explications.


L’activité solaire suit un cycle d’environ 12 ans. Plus précisément, 11,2 ans s’écoulent entre l’apogée de deux cycles qui se suivent. À l’heure actuelle, l’activité solaire s’approche tranquillement de son maximum. Donc, d’ici 2025, les tempêtes solaires devraient être de plus en plus nombreuses puisque selon les prévisions, c’est au cours de cette année-là que l'on atteindrait l’apogée. Comme l’intensité et la latitude auxquelles se produisent les aurores boréales sont en corrélation avec l’activité de notre étoile, on devrait voir ces vagues colorées de plus en plus souvent dans le ciel nocturne.

auroretop

L’intensité, c’est aussi l’un des facteurs qui influencent la couleur des aurores. Parmi les autres, on retrouve la densité de l’air, l’altitude à laquelle se forme l’aurore et le type d’atomes percutés par les particules des vents solaires.

Oxygène, azote ou hélium?

Généralement, les aurores boréales se manifestent entre 80 et 1 000 km d’altitude. L’endroit où les particules s’agitent est déterminant, mais doit être couplé à un gaz en particulier.

aurore verte

L’oxygène est responsable de l’apparition de la couleur la plus souvent observée : le vert. Le phénomène se produit alors entre 100 et 300 km d’altitude. Toutefois, si des particules des vents solaires, le plasma, entrent en contact avec l’oxygène, mais entre 300 et 400 km d’altitude, on pourra observer une aurore polaire rouge.

aurore rouge

En haute altitude, on pourrait également voir des aurores qui se teintent de bleu ou de mauve lorsque l’hydrogène ou l’hélium entrent en jeu. Si vous parvenez à en être témoins, c’est votre jour de chance! En effet, ces couleurs sont très difficiles à percevoir, notamment en raison de leur proximité avec l’obscurité du ciel nocturne.

aurore mauve

Finalement, à la plus basse altitude, c’est-à-dire 100 km, on obtiendra le rose ou le rouge foncé, si une collision avec l’azote se produit. La plupart du temps, ces deux couleurs se manifestent au bas de l’aurore, qui elle est déjà composée d’une autre couleur.

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aurore bas rose

Photo : Canadian Space Agency, University of Calgary, Astronomy North

Comment bien observer les aurores?

L’observation des aurores boréales dépend sensiblement des mêmes facteurs que pour l’observation des pluies d’étoiles filantes. En effet, nous avons besoin d’une nuit dégagée avec une lune peu éclatante. De plus, il faut s’éloigner autant que possible de la pollution lumineuse. Plus on se dirige vers le nord, plus il est possible de les observer. Par exemple, au Québec, les endroits à privilégier pour l’observation de ces vagues colorées sont les régions de l’Abitibi, de Chaudière-Appalaches et du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Avant de partir à la chasse, nous vous conseillons de consulter Météo spatiale Canada, afin de vérifier si l’activité géomagnétique sera suffisante pour créer des aurores, et Planetary K-index, de la NOAA, pour savoir si les aurores seront visibles de Québec ou de Montréal, par exemple (si l'indice k surpasse 5, ce sera le cas).


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