Un lac fantôme réapparaît dans la Vallée de la Mort
On l’appelle le lac Manly. Il s’est asséché il y a des milliers d’années, mais de temps à autres, il renaît de ses cendres. Explications.
Lac fantôme
Des pluies records en novembre ont permis de relancer un lac ancien qui était presque totalement sec depuis des milliers d’années dans la vallée de la Mort, en Californie. Ce lac temporaire, situé au cœur du parc national de la vallée de la Mort, s’est rempli d’eau après que la région ait reçu près de 80 % de ses précipitations annuelles habituelles en seulement quelques semaines.

Un désert impitoyable
La vallée de la Mort est connue pour être l’un des endroits les plus chauds de la planète, avec des températures qui dépassent régulièrement 50 °C sous un soleil de désert, et son point central, le bassin de Badwater, se trouve à plus de 80 mètres en dessous du niveau de la mer, ce qui en fait le point le plus bas de toute l’Amérique du Nord.

Feu lac Manly
Autrefois, une grande étendue d’eau connue sous le nom de lac Manly occupait toute la vallée, mais elle s’est asséchée au fil de dizaines de milliers d’années à mesure que le climat s’est réchauffé et que les glaces ont reculé. Seuls des épisodes de fortes pluies, comme celui de cet automne, peuvent à nouveau apporter de l’eau dans ce paysage aride. Ça s’est produit d’ailleurs en 2023.
Après de fortes pluies
Lorsque l’eau s’écoule vers le bassin de Badwater après de fortes pluies, elle s’accumule dans une dépression où il n’y a aucune issue naturelle, formant ainsi un plan d’eau temporaire que l’on appelle aujourd’hui encore Lac Manly. Cette fois, les précipitations de novembre ont été tellement abondantes qu’elles ont créé un lac peu profond visible à Badwater, alors que ce dernier était normalement complètement sec.


Vers une superfloraison?
Selon le Service des parcs nationaux, ces orages d’automne ont apporté plus de pluie que la vallée de la Mort n’en reçoit normalement en une année entière. Le bassin, situé à une altitude exceptionnellement basse, retient l’eau, qui pourrait persister pendant plusieurs semaines avant de s’évaporer. Enfin, les scientifiques notent que l’intensité des pluies de novembre pourrait même favoriser une superfloraison de fleurs sauvages au printemps, offrant une autre transformation spectaculaire à ce désert mythique.
Selon un article publié par The Weather Network
