Cette anomalie mondiale aura des répercussions jusqu’au Québec

La situation atteint des sommets très inquiétants. Explications.


Dans l'eau chaude

L'hiver est doux au Québec et la douceur domine également dans plusieurs autres régions en Amérique du Nord. Si l'atmosphère demeure bien chaude malgré la saison hivernale, c'est aussi le cas dans les océans, notamment dans l'Atlantique Nord. Du côté du Pacifique, le phénomène El Niño maintient sa présence, mais les prévisionnistes estiment que son règne achève. De fait, une courte phase neutre précéderait un nouvel épisode La Niña. Sur ces entrefaites, une séquence qui a débuté en mars 2023 se poursuit avec de l'eau anormalement chaude dans les océans du globe.

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Record inquiétant

La température moyenne mondiale de l'eau est la plus chaude jamais enregistrée et cette tendance se poursuit. La ligne orange du graphique montre la courbe pour l'année 2023 et l'ancien record observé le 26 août 2023, moment de l'année où l'eau chaude atteint son apogée. La situation pour janvier 2024 est illustrée avec la ligne tracée en noire. Une nouvelle marque a battu celle du mois d'août le 2 février dernier. Mentionnons que ces données font référence à la superficie se situant entre les 60e parallèles nord et sud. Cette situation est particulièrement inquiétante puisque l'eau va se réchauffer encore jusqu'à la fin de l'été prochain.

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L'Atlantique et le Québec

Si l'on considère seulement l'océan Atlantique, la température de l'eau établit de nouveaux records jour après jour. De fait, elle est plus chaude que l'an dernier à pareille date. Ce bassin influence le climat des Maritimes et de l'est du Canada. Cette situation pourrait avoir d'importantes conséquences durant les semaines et les mois à venir.

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Les conséquences au Québec

De la météo extrême a récemment frappé les régions côtières en Amérique du Nord, notamment en Californie et dans les Maritimes. De l'eau plus chaude signifie plus d'humidité et un contraste thermique plus grand avec la température de l'atmosphère. Par ailleurs, le couvert de glace s'amenuise de plus en plus. Cela crée une boucle de rétroaction : moins de glace équivaut à plus d'absorption de rayons solaires, donc de plus en plus chaud.

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Avec la collaboration de Nicolas Lessard, météorologue

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